Eddy Mitchell
Ce français « MADE IN U.S.A. » a commencé à l’âge de 16 ans dans la chanson en fondant (avec 4 copains) un groupe « Les cinq Rocks » qui deviendra « Les chaussettes noires ».
Nous savons le succès que connaîtra le groupe avec « Daniela »,, « Tu parles trop », « Eddie sois bon » « Be bop à Lula », etc.….
Eddy gravit tous les échelons : du Golf Drouot au Palais des Sports en passant par Bobino, Bercy et l’Olympia…..
Eddy Mitchell : Chanteur, Rocker Auteur, Humoriste et Acteur. Essayez donc de le définir d’un seul qualificatif.
Pour moi, il est surtout et sans aucun doute, le plus authentique Rock N’Roller Français.
Mais il est aussi un chanteur complet, sa belle voix regorgeant de « feeling », jamais la moindre fadeur.
Son tournant décisif c’est Nashville avec le disque « Rocking in Nashville » qui lui valut un disque d’or et avait produit l’effet d’une bombe.
Il faut avoir vu Eddy Mitchell sur scène, une fois le micro empoigné pour avoir le choc musical et l’apprécier. En effet, même dans ses très bons disques, Eddy ne donne pas une image exacte de sa valeur.
Il continue d’enregistrer aux Etats-Unis et sa « nouvelle » carrière ne pourrait pas mieux se passer.
Sa rencontre avec Pierre Papadiamandis a donné naissance à une collaboration fructueuse, au palmarès entre autres « Alice », « Je vais craquer bientôt », « Il ne rentre pas ce soir », « La dernière séance », « Le Cimetière des éléphants » « Pas de Boogie Woogie » etc.….
Aujourd’hui encore, Eddy Mitchell continue une carrière exemplaire dont le succès s’accroît au fil des années.
Parallèlement à la musique, Eddy Mitchell s’est illustré sur le petit écran en créant l’émission « LA DERNIERE SEANCE ».
Et pas question pour l’artiste d’accepter n’importe quel projet, et surtout n’importe quelle série télé, comme il l’expliquait dans les colonnes du Figaro en mai 2020, racontant au passage comment il en profitait pour taquiner son ami Jacques Dutronc : « Les séries explorent des univers qui ont disparu au cinéma. Enfin, pas toutes. Il y a des daubes aussi. On les propose soit à Jacques Dutronc, soit à moi. Il arrive que Jacques, cet éternel confiné, m’appelle et me dise : ‘Tu vas recevoir un coup de fil de TF1 car je viens de refuser de participer à leur fiction.’ Et quand on m’appelle, je refuse à mon tour, sans oublier de leur dire que Jacques a finalement décidé d’accepter de tourner, en précisant qu’il trouve le projet intéressant finalement ! On s’amuse comme on peut…
Aujourd’hui Eddy Mitchell prépare son quarantième album qui devrait être enregistré cet été 2024 à Bruxelles pour une sortie dans les bacs en cette fin d’année avec des paroles de Claude Moine et des musiques de Michel Jonasz, Alain Souchon, Laurent Voulzy, Calogero et Pascal Obispo.
Chanteur, rockeur, crooner, acteur… Eddy Mitchell est incontestablement l’un des artistes les plus célèbres et les plus populaires en France.
Jacques Assolen
Monsieur Eddy
en quelques mots
Claude Moine
Eddy Mitchell est né le 3 juillet 1942 à Paris 9ème . Il va grandir dans un milieu modeste dans le quartier de Belleville. Sa mère est employée de banque et son père, Robert Moine, travaille à l’ actuelle RATP. Dans les années 50, Claude Moine enchaîne les petits boulots. L’insouciance était alors de mise. Il déclarait en 2010 : « J’ai commencé à travailler à 14 ans. J’ai été coursier dans une banque, débardeur aux halles… Ce que je ne regrette absolument pas. Je n’avais pas envie de faire grand-chose et ne recherchais pas le travail, c’est le travail qui venait me chercher. Pourrais-je avoir toutes ces possibilités aujourd’hui ? En plus, on était très, très bien payé, on dépensait le pognon immédiatement parce que c’était dans les vraies Halles et qu’il y avait les bistrots, des femmes de mauvaise compagnie ». Il va donc exercer plusieurs petits métiers dont coursier dans une agence du Crédit Lyonnais située à proximité du Golf-Drouot, où il va passer régulièrement ses après-midis à écouter des disques américains. Cette époque l’a profondément marqué, ses passions d’adulte étant déjà présentes à Belleville : la musique avec la découverte du Rock’n’Roll et son premier disque, offert par sa mère : Bill Haley avec Rock around the clock.
De Claude Moine à Eddy Mitchell
A quatorze ans, il chantera pour les employés du Crédit Lyonnais, ce sera sa première prestation scénique. Ensuite, à la fin des années 50, il se produira dans les bals en interprétant les tubes du moment. Il formera ainsi son groupe, d’abord brièvement appelé Eddy Dane et les Danners, puis Les Five Rocks transformé en Les Cinq Rocks. Ils se produiront régulièrement en public et principalement dans le temple du rock, le Golf Drouot. »Pour faire du rock and roll, il faut faire américain ». Et il est vrai que Claude Moine ne sonne pas très américain. A la fin des années 50, il décide alors de changer de nom. Il se choisit « Eddy Mitchell, hommage à l’acteur Eddie Constantine et résolument plus américain. « J’ai appris que je m’appelais Eddy Mitchell par la radio je crois. Dans l’esprit de mon directeur artistique de l’époque, ça faisait très très américain et ça faisait en plus passe partout parce que Mitchell c’est Dupont aux Etats-Unis « , se souvenait-il dans Entrée Libre, l’émission de France 5, en 2017.
La seule personne à encore l’appeler Claude est son ex-femme, explique-t-il à Claire Chazal. Et sur sa carte d’identité, il est inscrit « Claude Moine, dit Eddy Mitchell ».
Eddy et les chaussettes noires au service militaire
Le , il est appelé sous les drapeaux. Il est incorporé à Montlhéry puis affecté à Paris, où il va s’occuper de l’organisation du Ciné-club de sa caserne. Eddy militaire est le premier à être incorporé puis suivra les autres membres des Chaussettes noires. Durant cette période, les enregistrements continuent d’une manière sporadique mais malgré tout il a enregistré avec sa bande une vingtaine de chansons et quatre titres en solitaire sous son nom : Mais reviens-moi, C’est à nous, Quand c’est de l’amour, Angel.
L’aventure des Chaussettes Noires de 1961 à 1963
Après les débuts prometteurs de son ami Johnny, Eddy Mitchell décide de tenter sa chance auprès de la maison des disques « Barclay ». En novembre 1960, un contrat de trois ans est alors signé et le , le groupe entrera en studio d’enregistrement. En janvier 1961 sort leur premier disque sous le nom « Les Chaussettes Noires », changement de nom à l’initiative d’Eddy Barclay car ce dernier a conclu un accord promotionnel avec les Chaussettes Stemm. Au total, l’année 1961 voit la sortie de six 45 tours qui atteignent les 2 millions de disques vendus dont 800 000 avec le titre « Daniela », qui s’est placé numéro 1 des ventes. Souhaitant poursuivre une carrière solo, il se séparera avec son groupe le à Lyon à l’issue d’un dernier gala.
D’où vient le surnom « Schmoll » ?
Claude Moine, alias Eddy Mitchell, porte depuis ses jeunes années le surnom « Schmoll ». Mais alors d’où lui vient cet étrange sobriquet ? « Quand j’étais môme, j’étais grand. J’appelais tout le monde petit, en anglais cela faisait ‘small’ et cela a été déformé. Mais surtout, il y a une amie de religion juive, très proche, qui faisait les marchés. Elle m’appelait ‘schmock’ parce que je faisais tout le temps le con. Je devais être un peu idiot. ‘Schmock’, cela veut dire idiot, crétin. Et cela a été déformé en schmoll », racontait le chanteur en 2010 dans les colonnes du Parisien.
Et si ce surnom était utilisé à l’origine par les proches d’Eddy Mitchell, ce sont tous ses fans qui l’ont finalement adopté au fil des années.
Les années 70 d’Eddy
À l’aube des années 70, le succès est un peu moins au rendez-vous. Ses albums « Rock’n’roll » en 1971 et « Zig-Zag » l’année suivante ne rencontrent pas le succès escompté. Oscillant entre divers styles musicaux, celui que l’on surnomme déjà Schmoll connaît une période un peu difficile de courte durée. L’année 1974 annonce un changement décisif dans la carrière du chanteur. Après avoir décliné la proposition d’Eddie Barclay de reformer les Chaussettes Noires, Eddy Mitchell souhaite effectuer un retour aux sources du rock et voyage jusqu’à Nashville. Les albums enregistrés dans la capitale du rock et de la country sont parmi les plus gros succès du chanteur, spécialement « Sur la route de Memphis paru en 1976 et « La dernière séance » l’année suivante qui regorgent de succès qui sont encore aujourd’hui dans toutes les têtes.
Source : Radio Nostalgie
L’aventure de la « Dernière Séance »
Son père, modeste employé de la RATP, transmit dès son plus jeune âge à Eddy un goût certain pour le cinéma, en particulier pour les westerns américains des années 1950. Cette passion de jeunesse subsistera et apparaîtra au grand jour, lorsque, à l’approche de la quarantaine, à partir de 1982, Eddy Mitchell animera durant de longues années (l’émission durera jusqu’en 1998!), sur FR3 (actuelle France 3), la Dernière Séance, sorte de ciné-club mensuel essentiellement consacré au cinéma américain des années 1950, tous genres confondus, chaque soirée comprenant un film doublé en français, des actualités cinématographiques d’époque, des dessins animés puis un film en version originale sous-titrée.
Source : Notre cinéma.com
Les années 80 d’Eddy
Eddy Mitchell s’oriente de plus en plus vers le style crooner, livrant ainsi quelques-unes de ses plus grandes chansons : Couleur menthe à l’eau (1980), Pauvre baby doll (1981), Le Cimetière des éléphants (1982), La Peau d’une autre (1987). Il n’abandonne pas pour autant totalement le Rock ‘n’ roll, et y revient plus épisodiquement, avec réussite, en témoignent les succès de Nashville ou Belleville (1984) ou encore Lèche-bottes Blues (1989). Durant les années 80, il se produit régulièrement sur scène à Paris mais aussi en province. En décembre 1990, son concert en faveur des soldats français en Arabie Saoudite lors de la guerredu golfe est interdit par les autorités saoudiennes.
Les années 90 d’Eddy
Dans les années 90 et 2000, Eddy Mitchell continue à publier des albums. En 1993 paraît l’album « Rio Grande », enregistré en Alabama et à Londres, qui s’écoule à plus de 500 000 exemplaires. Ces musiques s’inspirent des paysages américains. En 1999 sort l’album « Les nouvelles aventures d’Eddy Mitchell » qui s’inspire directement de la musique américaine en célébrant Memphis, La Nouvelle-Orléans et Los Angeles.
Les années 2000 et suivants d’Eddy
Le annonce : « Ma tournée en 2010-2011 sera la dernière que j’effectuerai » Le son nouvel album « Come Back ». L’ultime tournée d’Eddy Mitchell, intitulée Ma dernière séance, débute en ; elle compte une centaine de dates à travers la France, la Suisse et la Belgique et fait étape au Palais des sports de Paris en avril 2011. cette dernière tournée s’achève à l’Olympia de Paris en septembre 2011, par trois ultimes représentations. La dernière a lieu le , au terme de laquelle il lance au public qui ne quitte pas la salle après le dernier rappel « Faut rentrer maintenant, c’est fini. Repos. Et vous pouvez fumer ». Enregistré en mai, à Los Angeles, « Héros » son nouvel album sort le . En 2014, il partage l’affiche avec Johnny Hallyday dans le film « Salaud on t’aime ». En novembre de cette même année, il est sur la scène de Bercy avec Jacques Dutronc et Johnny pour le spectacle des « Vieilles Canailles ». Le , sort son trente sixième album studio, nommé « Big Band ». En mars 2016, accompagné par un Big Band de dix-sept musiciens, il retrouve la scène et son public sur la scène du Palais des sports de Paris pour treize représentations, du 15 mars au 3 avril. En juin et juillet 2017, Les Vieilles Canailles sont en tournée en France, Belgique et Suisse, pour 17 représentations, dont deux à Bercy. En novembre 2017, sort un nouvel album nommé « La même Tribu » suivi de « La même Tribu, vol 2 » en mai 2018. Il revisite en duos quelques-unes de ses plus grandes chansons. Le , il sort l’album « Country Rock » qui fera l’objet d’une deuxième édition avec en plus 4 titres inédits.
Eddy au cinéma et à la télévision
La carrière d’acteur d’Eddy Mitchell connaît deux périodes, avant et après 1980. Jusqu’à « Je vais craquer » il ne fait que de brèves apparitions, souvent dans son propre rôle, ou incarnant un personnage ressemblant au chanteur qu’il est dans la vie. Il trouve sa place dans le cinéma français en tant qu’acteur de composition à partir du téléfilm « Gaston Lapouge » et surtout « Coup de torchon », où il incarne Nono, un simple d’esprit. Une interprétation qui lui vaut d’être nommé dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle, lors de la 7e cérémonie des César. À propos du rôle, il évoque dans un entretien télévisé une discussion avec Bertrand Tavernier, réalisateur du film : « Je te préviens, il faudra que tu incarnes un imbécile. – Eh bien c’est parfait, on fera semblant de dire que c’est un rôle de composition ! . En 1995, il obtient le César du meilleur acteur dans un second rôle pour son personnage de macho rustre et épicurien dans « Le bonheur est dans le pré ». Il joue régulièrement jusqu’en 2003, parfois dans plusieurs films par an. Après un ralentissement de rythme au milieu des années 2000, il enchaîne de nouveau les rôles dans « Salaud on t’aime », »Les vieux fourneaux », « l’oncle Charles », » Grand départ » sans oublier la télévision comme « l’agent immobilier » en 2020. Source : Notre cinéma.com
Sa carrière en quelques chiffres
Monsieur Eddy comptabilise pas moins de 39 albums solo, 16 albums live, près de 400 chansons inédites et il se susurre dans le milieu qu’il aurait vendu quasiment autant d’albums que ses amis Johnny et Michel. Les récompenses ont également été nombreuses comme les cinq Victoires de la musique obtenues durant toute sa carrière de chanteur. Et celle d’acteur ne démérite pas : un César, celui du meilleur second rôle en 1995 pour le célèbre long-métrage d’Étienne Chatiliez, Le Bonheur est dans le pré, il a tourné dans une soixantaine de films. Il a également fleurté avec le théatre avec deux pièces interprétées avec » Le temps des cerises » de Niels Arestrup au Théâtre de la Madeleine et « Un singe en hiver » de Stéphan Wojtowicz.
Il a été fait Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres en 2019.
Il refusera la Légion d’Honneur.
Eddy et Pierre
« Le cimetière des éléphants », symbole de l’osmose artistique entre Papadiamandis et Mitchell .
« Le cimetière des éléphants », un Collector né dans la douleur, miraculeusement sauvé par deux fées bienfaisantes qui ne se trouvaient pas là par hasard !
L’histoire de ce Collector, c’est celle de Pierre Papadiamandis né dans une famille d’origine grecque.
À 5 ans le garçon apprend le piano.
Adolescent, il se passionne pour le jazz, puis ce sera les petits clubs parisiens qu’il écume tout en travaillant comme cadreur pour la Gaumont.
En 1964, un copain saxophoniste le présente à Eddy Mitchell en quête d’un pianiste, les deux hommes ne tardent pas à devenir amis.
Discret et timide, Papadiamandis mettra deux ans avant de soumettre au chanteur une de ses compositions, qui deviendra leur premier succès à quatre mains, « J’ai oublié de l’oublier »…
Nicolas Lespaule France Bleu
Adresse postale
Eddy Mitchell’s Club
C/O Jacques Assolen
BP 17
83171 Brignoles Cedex