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La discographie de Monsieur Eddy Mitchell
Le 40ème album studio d’Eddy Mitchell, « Amigos », paraîtra le 29 novembre 2024
En exclusivité l’EMC vous partage une chanson du nouvel album ! « Amigos »
Titre : « En décapotable Pontiac »
En Décapotable Pontiac
Amoureux
Tu es son homme
Compilation de l’œuvre d’Eddy intitulée « L’album de sa vie ». Peu enclin à accumuler ces rééditions, je fus cependant enthousiasmé par la splendide illustration de Michel Blanc-Dumont et décidai de passer immédiatement commande de la version CD cent titres auprès de mon fournisseur habituel !
Un livret détaille avec sobriété (minimum) le contenu de chaque CD selon le schéma : Titre, (+original pour les adaptations), auteur + compositeur, année de sortie de l’enregistrement, ce qui peut suffire pour s’y retrouver dans la discographie d’Eddy. Notons également qu’outre son numéro, chaque CD est identifié par un titre de chanson marquant la progression entre 1964 et 2021 le tout regroupé sous le label « l’album de sa vie » et chaque CD est reconnu comme tel sur les différentes bases de données en ligne alimentant les lecteurs connectés. Il en résulte un petit travail supplémentaire si vous voulez trier les pistes par album (pour votre usage personnel !).
Avant l’ouverture du coffret on apprend qu’il couvre la période 1964-2021. Rien à dire entre 1964 et 2021 mais pourquoi ce vide entre 1961 et 1964 ? Comme les fans de ma génération, j’ai toujours autant de plaisir à réécouter ces titres qui furent le berceau musical de notre idole, tout comme le sympathique « Voici Eddy », premier d’une longue lignée… !!!
Comme dans toute compilation il faut choisir une petite partie de l’œuvre d’un artiste et qui dit choisir dit éliminer un certain nombre d’enregistrements. Choix éminemment cornélien mais indispensable et je ne suis pas sûr que nous-mêmes serions arrivés à un tel résultat, tant le choix est vaste. Je ne pense pas qu’Eddy se soit mêlé à l’exercice puisqu’il ne réécoute pas ses anciennes productions!, il serait intéressant de connaître le profil du courageux qui s’est attelé à la tâche… Professionnel, Fan, proche d’Eddy, genres musicaux préférés, génération etc… ? Pure curiosité !!! S’il n’est pas fait mention d’un quelconque retraitement du son comme c’est souvent le cas pour les compils, celui-ci est excellent, surtout à l’écoute à fort volume ! Un vrai régal…
-Examen des albums et années : me référant aux indications du livret, il ressort que les titres compilés sont extraits de quarante albums différents. Les quarante cinq tours étant plus ou moins rattachés à l’album de plus proche.
-Sept décades sont couvertes : entre 1964 et 2021 et réparties ainsi : 1960 : Quinze titres – 1970 : Vingt neuf titres – 1980 : Vingt quatre titres – 1990 : Dix titres – 2000 : Sept titres – 2010 : Treize titres – 2020 : Deux titres
-Les vingt quatre albums les plus représentés : 1) Après minuit & Racines avec six titres 2) Big band / C’est bien fait / Eddy, Paris, Mitchell / Happy birthday / La dernière séance / & Seul avec cinq titres. 3) C’est bien fait & Le cimetière des éléphants avec quatre titres. 4) Ici Londres / La même tribu vol 2 / Rocking in Nashville / Sur la route de Memphis avec trois titres. 5) 7 colts pour Schmoll / Country Rock / De Londres à Memphis / Héros / Jambalaya / Les nouvelles aventures d’Eddy Mitchell… / Mitchell / Mr. Eddy / Panorama / Rio Grande avec deux titres. 6) Tous les autres ayant un seul titre.
-Parmi les albums ayant été ignorés : « Voici Eddy / Eddy in London / Ketchup électrique / Dieu bénisse le Rock’n’roll / Mitchellville / Rock ‘N’ Roll » et bien sur les recordings live, donc rien à dire, sauf peut-être pour « Voici Eddy » qui marquait un tournant dans la carrière d’Eddy mais une année trop tôt !!!
Le mérite principal de cette compilation est de mettre en évidence un certain nombre de chansons qui sont parfois passées inaperçues malgré leur évidente qualité. Je citerai pêle-mêle : « Bye-bye prêcheur / Envoie la lettre Maria / Le chanteur du dancing / Un barman / Je ne suis pas un géant / La Marie-Jeanne / Pauvre Baby Doll / Treize filles / Toute la pluie tombe sur moi » etc… D’autres auraient pu être ignorées que je ne mentionnerai pas… Je m’étonne de la forte présence de « Big band » auquel j’aurais préféré « Grand écran » et pourtant je ne suis pas cinéphile !!!
Ce n’est pas une surprise, les années de 1974 (Effet Nashville) à 1999 sont les plus présentes à hauteur de 62% et le coffret se termine avec le poignant « Un petit peu d’amour ». J’ai noté que le coffret « l’album de sa vie » comportait soixante et un titres composés par Pierre Papadiamandis. Comme certains d’entre vous, je pense que la compilation aurait pu être l’occasion de rendre un « Tribute to Pierre Papadiamandis » en lui consacrant un CD entier ! Peut-être prévu par la maison de disque dans un proche avenir ???
Jean Nectar
Eddy Mitchell, COUNTRY ROCK : une séance bonifiée
Pour son dernier album, Monsieur Eddy a retrouvé une route qu’il connaît par cœur. Celle de Memphis qu’il a chantée, et de Nashville où il a souvent enregistré. En affichant la couleur Country Rock , Mitchell ne fait que réciter son amour inconditionnel pour une musique qui le poursuit depuis les Chaussettes Noires.
Tenue de cow-boy, le regard ténébreux et la voix de crooner qui va bien, notre vieille canaille a de faux airs de Willie Nelson. Mais il ne faut pas plus de deux secondes pour identifier le héros de la Dernière Séance chantant l’amour, le ghetto, Las Vegas et autres histoires dont il a le secret sur des musiques de Pierre Papadiamandis, son compositeur fétiche récemment disparu.
Au passage, Eddy adapte le tarantinesque You Never Can Tell de Chuck Berry et le standard Stardust , tellement hollywoodien. Sur cette réédition agrémentée d’un DVD documentaire, l’on découvre par ailleurs quatre titres bonus (où l’on peut entendre le bassiste alsacien Franck Bedez) dont trois ramènent le rocker sur le terroir de la chanson française : une fois chez Bécaud (Le Pays D’où Je Viens) , deux autres chez Eddie Constantine (Et Bailler Et Dormir et Si Ma Vie Recommençait). Une belle leçon d’optimisme pour ce jeune homme qui a fêté ses 80 ans le 3 juillet dernier.
Jacques Assolen
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Sortie Année 2020 avec 5 autres
compilations en format vinyle
Une version couleur existe également
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Sortie Année 2020 avec 5 autres
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Sortie le 17 mars 2017 en deux versions vinyle, l’un couleur noire, l’autre en couleur blanche
Eddy Mitchell fait partie de cette génération d’artiste s’est imposé très vite à partir des 60’s comme une figure incontournable de la chanson française. Venu très tôt à la chanson, Eddy Mitchell qui naît Claude Moine, le 3 juillet 1942 se passionne pour le rock’n roll, venu des Etats-Unis. Ses principales vedettes s’appellent Bill Haley, Eddy Cochran ou Gene Vincent. Surnommé “Schmoll” par ses copains, il monte un groupe et se fait remarquer par Eddy Barclay. Claude Moine devient Eddy Mitchell le leader des Chaussettes Noires avec qui, il rencontre ses premiers succès. Dès lors, les albums défilent au rythme des années, et Eddy enchaîne les succès, le consacrant alors, au côté de son ami Johnny Hallyday comme l’un des plus grands rockers de cette génération. Auteur de ses propres textes et exigeant dans le choix de ses mots, il s’attache régulièrement les services du pianiste Pierre Papadiamandis qui est le compositeur de ses grands succès. Mieux que personne Eddy Mitchell saura capter l’air du temps, décrire la société française à travers ses petites chroniques véritables tranches de vie. Alors qu’il annonce sa retraite de la scène en 2011, on le retrouve à Bercy en 2014 puis en 2017 aux côtés de Johnny et Dutronc avec les Vieilles Canailles. Son label Polydor édite le second volume où l’on retrouve les standards du crooner sous forme de duos. Et se frotter au répertoire d’un tel monstre sacré n’est pas un exercice facile. Surtout lorsque l’on connaît Monsieur Eddy pour ce don de mettre en bouche et de déclamer avec élégance des textes écrits à la mesure de son talent. Par bonheur, ces adaptations offrent de nouvelles couleurs aux orignaux et respirent même une certaine fraîcheur qui devrait faire mouche auprès de la jeune génération. Voilà 16 titres liftés qui s’écoutent agréablement et passent de climats sobres, juste guitare ou piano voix tel ce « La dernière séance » (avec Cécile de France), « Je chante pour ceux qui ont le blues » (avec Michel Jonasz), évoluent en climat soul 70’s tel « Couleur menthe à l’eau » (avec Juliette Armanet) et ce magnifique « Cimetière des éléphants » (avec Véronique Sanson). On notera la participation de Laurent Gerra sur « C’est la vie mon chéri » qui convoque par ses imitations Bruel, Renaud, Cabrel Aznavour ou Johnny sur une orchestration rock’n’roll 50’s swingante et carillonnante. Mentions particulières pour ces versions particulièrement réussies du « Sur la route de Memphis » qui devient pour l’occasion « That’s How I Got to Memphis » dans la bouche de Gregory Porter, « Tu peux préparer le café noir » (avec William Sheller) ou cet étonnant « Veille Canaille » avec le rapper-chanteur Féfé. Authentique, drôle, généreux, Eddy Mitchell appartient au cercle de ces artisans chanteurs qui vous envoient des décharges de décibels positives sur fond de mots voyageurs qui nous font du bien.
Jean-Christophe Mary
Toute la culture.com
Les Titres : Pas de Boogie Woogie, L’esprit prairie, Il ne rentre pas ce soir, Le cimetière des éléphants, Vieille Canaille, Couleur Menthe à l’eau, A crédit et en stéréo, That’s How I got to Memphis, C’est la vie mon chéri, Rio Grande, C’est facile, Le blues du blanc, La dernière séance, Tu peux préparer le café noir, Je chante pour ceux qui ont le blues, La même tribu (version 2)
Les Versions vinyles de « La même Tribu » Vol 2
Décidément, M’sieur Eddy n’a pas fini de nous surprendre ! Un album de duos avec une pléiade d’artistes, qui revisite ses grands standards et remet un coup de projecteur sur quelques bons vieux titres, voilà le magnifique cadeau que nous offre Eddy Mitchell.
Mais c’est, à vrai dire, bien mieux et bien plus qu’un simple album de duos : une invitation à rejoindre la tribu qui nous fait rêver depuis maintenant… quelques années. Inclus l’inédit “La Même Tribu”. Avec Johnny Hallyday, Alain Souchon, Renaud, Julien Clerc, Arno, Keren Ann, Jacques Dutronc, Ibrahim Maalouf, Charles Bradley, Brigitte, Sanseverino, Christophe et Maryline Moine sa fille.
La Même Tribu, C’est un rocker (I’m A Rocker) (avec Johnny Hallyday) , On veut des légendes (avec Alain Souchon), Sur la route de Memphis (avec Renaud), J’ai oublié de l’oublier (avec Julien Clerc), Lèche-bottes blues (avec Arno), Toujours un coin qui me rappelle (avec Keren Ann), Au bar du Lutétia (avec Jacques Dutronc), M’man (accompagné par Ibrahim Maalouf à la trompette, Otis (avec Charles Bradley), La Fille du motel (avec Brigitte), Nashville ou Belleville (avec Sanseverino), Un portrait de Norman Rockwell (avec Christophe), Et la voix d’Elvis (avec Maryline Moine)
Les Versions vinyles de « La même Tribu » Vol 1
Les intégrales d’Eddy
Intégrale Acte 2 : 1980 – 2019
Eddy Mitchell Intégrale Acte 2 : 1980-2020 vient célébrer plus de 50 ans d’une carrière remarquable et exemplaire,
Ce second volume regroupe l’ensemble de ses enregistrements studio réalisés entre 1980 et 2020.
Présentée sous la forme d’un luxueux livre d’art, elle contient 18 CD, 1 DVD et un livret de 48 pages.
Les albums sont présentés dans l’ordre chronologique des enregistrements.
Au total plus de 360 titres, 18 albums studio, le DVD inédit du live à l’Olympia 1980 et de nombreux bonus tracks (EP, singles, B-sides, raretés, etc…)
Le livret est richement illustré de nombreuses photos rares et inédites qui nous éclairent sur la carrière de Monsieur Eddy.
Coffret collector | Intégrale – Acte 1 1962-1979
2018 sera sans conteste encore une fois une année Eddy Mitchell avec la sortie du nouveau volume de La même tribu
Eddy Mitchell Intégrale Acte 1 : 1962-1979 vient célébrer plus de 50 ans d’une carrière remarquable et exemplaire.
Cette nouvelle intégrale regroupe l’ensemble de ses enregistrements studio et live réalisés entre 1962 et 1979.
Présentée sous la forme d’un luxueux livre d’art, elle contient 23 CD et un livret de 48 pages.
Les albums sont présentés dans l’ordre chronologique des enregistrements.
Au total plus de 370 titres, 20 albums studio, 3 albums live et de nombreux bonus tracks (EP, singles, B-sides, raretés, versions anglaises, italiennes et espagnoles, etc…)
Le livret est richement illustré de nombreuses photos rares et inédites qui nous éclairent sur la carrière de Monsieur Eddy.
Contenu de l’intégrale
23 CD
Intégrale des enregistrements studio et live 1962 – 1979
Best Of Eddy Mitchell paru chez Polydor, label Universal en trois versions. Une vinylique de deux disques et deux versions CD comprenant chacune vingt et un titres. Notons la présence de deux duos : « Vieilles Canaille» avec Serge Gainsbourg et « On veut des Légendes » avec Johnny Hallyday.
À 73 ans, le chanteur entame une série de concerts exceptionnels à Paris jusqu’au 3 avril 2016, accompagné d’un big band de 21 musiciens et choristes pour revisiter ses tubes et rendre hommage à ses idoles.
Ses adieux en 2011 n’étaient qu’un au revoir. Celui qui avait promis qu’il «ne ferait pas le coup du come-back» à l’issue de sa dernière tournée, n’a pas résisté longtemps à la tentation de remonter sur scène. Eddy Mitchell, âgé aujourd’hui de 73 ans, est de retour pour une série de concerts, du 15 mars au 3 avril, au Palais des sports de Paris.
«Je n’ai jamais dit que je ne referais pas de scène, j’ai dit que je ne referais pas de tournée!», avait confié il y a quelques mois «Monsieur Eddy» qui a publié en octobre dernier son 36e disque studio, composé de dix titres inédits ainsi que de deux reprises. L’an dernier, Eddy Mitchell refusant l’idée de devenir un «papy du rock», était déjà sorti quelque peu de sa retraite pour remonter sur scène à Bercy pour six concerts avec Jacques Dutronc et Johnny Hallyday.
Cette fois-ci, le «Grand Schmoll», qui a sorti son premier disque en 1961 avec le groupe des Chaussettes noires sous la houlette d’Eddie Barclay, chante durant plus de deux heures sans entracte, en version crooneur, costume noir, chemise blanche et avec sa barbe courte, qui lui va si bien.
Sur scène, un big band à ses initiales de douze cuivres endiablés, un piano à queue, une batterie, deux guitares et quatre choristes l’accompagne pour passer en revue ses 55 ans de carrière. Le Cimetière des éléphants, Pas de Boogie Woogie, Couleur menthe à l’eau … Aucun de ces succès n’a été oublié.
L’un des concerts retransmis dans les salles de cinéma
«Ça me fait vraiment plaisir de vous retrouver! Est-ce réciproque?», a-t-il lancé, un brin cabot, après la deuxième chanson lors de la toute première représentation à Paris. «Il n’y aura pas d’effets spéciaux», prévient-il. «Mon ami Johnny m’a bien proposé de me prêter sa tête de mort (NDLR: décor principal de la tournée du rockeur), mais il l’avait déjà installée dans son jardin de Los Angeles pour effrayer les oiseaux!».
Jazz, rythm’n blues, rock classieux…: Eddy Mitchell célèbre en souvenirs et en chansons tous ses héros comme Ray Charles, Chuck Berry, James Brown, Elvis Presley, Nat King Cole, The Platters… En écho, des solos savoureux de saxophone. Son concert du 1er avril sera retransmis en direct dans plus d’une centaine de salles de cinéma.
Source : Le Figaro lors du concert à Paris
Eddy Mitchel : « Un Big Band, ça appelle le sourire, c’est une joie de vivre »
On le croyait retraité, Eddy Mitchell nous revient avec un nouvel album « Big Band », prélude à un retour sur scène prévu en mars prochain au Palais des Sports à Paris. Dans ce 36e opus, il chante son admiration pour Sinatra et pour une certaine idée de l’Amérique même s’il est très critique vis à vis d’elle.
En 2011, il avait quitté la scène de l’Olympia en peignoir histoire de dire « J’ai fini, je vais pouvoir me reposer un peu ». Mais on ne quitte pas la scène comme cela et en 2014, les six concerts des « Vieilles Canailles » avec ses éternels potes Halliday et Dutronc l’avaient déjà fait sortir de cette fausse retraite.
Avec « Big Band » , Eddy Mitchell se fait plaisir en rendant hommage à cette Amérique qui l’a toujours fait rêver, celle de Franck Sinatra, de Martin Luther King, de Gary Cooper.
« Un Big Band, çà appelle le sourire » confie à Laurent Delahousse un Eddy Mitchell pas du tout nostalgique de « l’ancien temps ». Qui ne se souvient de Mr. Eddy et de ces soirées cinéma du petit écran dans lesquelles le rocker nous faisait partager sa passion pour le 7e Art ? « Techniquement parlant, reconnaît-il, le cinéma d’aujourd’hui c’est mieux qu’avant… c’est un grand spectacle ». Côté acteurs américains, c’est Joachim Phoenix, « un grand acteur de composition », qui remporte les suffrages de celui qui a obtenu un César pour son rôle dans « Coup de torchon ». Côté français : « Guillaume Canet et Jean Dujardin ».
« Au niveau de la discipline, les Etats-Unis c’est un peu la Suisse allemande »
Eddy Mitchell est allé enregistrer « Big Band » aux Studios Capitol de Los Angeles où les fantômes de Sinatra, Dean Martin ou Nat King Cole sont encore très présents. Pour autant, le crooner ne pourrait pas vivre aux Etats-Unis car « au niveau de la discipline, les Etats-Unis c’est un peu la Suisse allemande… c’est un pays où la délation fait partie de la culture ». Un pays qui, après Barack Obama pourrait élire Donald Trump ! « Trump une tête de crooner ? une tête de n… », s’emporte Eddy qui espère bien que le milliardaire n’ira pas au bout.
Eddy Mitchell profite de ce 36e album pour donner quelques coups de griffes : au corps médical « Combien je vous dois? », suite à une expérience malheureuse ; aux réseaux sociaux qui le laissent indifférent (« Je n’ai pas d’amis ») ; aux courriers publicitaires (« Avec des mots d’amour ») ; à un Paris trop touristique (« Tu ressembles à hier ») ou aux critiques musicaux facilement « méchants » (« Journaliste et critique »).
Jean-Michel Ogier
France Télévision
Les Titres : Il faut vivre vite, Tu ressembles à hier, Un cocktail explosif, Quelque chose a changé, Combien je vous dois ?, Un rêve américain, Si j’étais vous, Je n’ai pas d’amis, Avec des mots d’amour, Journaliste et critique, Promets-moi la lune (Fly My To The Moon (In Other Words), Promets-moi la lune (Fly My To The Moon (In Other Words).
Retraité de la scène, « Schmoll » a heureusement choisi de ne jamais nous priver de nouveaux albums. Fidèle à sa qualité d’écriture, Claude Moine, comme il signe depuis ses 50 ans de carrière, l’est tout autant aux notes prenantes de Pierre Papadiamandis. Car, à peine lancé, le premier de leurs six nouveaux titres communs fait mouche. Du « Goût des larmes », dans la lignée de leurs « Dernières séances » et autre « Il ne rentre pas », à « T’es pas doué pour l’amour », les chansons du duo mythique sont de belles réussites. Eddy y va aussi de deux adaptations d’Otis Redding et Hank Williams quasi identitaires (ah, le rock-blues du Frenchy !) et laisse la plume hautement inspirée à Muriel Moine pour un « Léo » sublime. Mme Mitchell, tout respect pour son poète « Pré-Ferré », n’hésite pas à lui dire, sur une musique inspirée de Michel Amsallem, qu?au contraire « Avec le temps on aime… encore ». La conclusion, en duo avec (l’incontournable !) Nolwenn Leroy étant fort heureusement aussi une excellente chanson, c’est avec ferveur que l’on accueille cette nouvelle production d’Eddy Mitchell.
Le Télégramme
Eddy Mitchell ou le blues des héros ordinaires
Ayant arrêté la scène en septembre 2011, l’ancien chanteur des Chaussettes noires a toutefois sorti un nouvel album en novembre dernier, « Héros », et va prochainement jouer « Un singe en hiver » au théâtre…
Ce 35e album studio de Monsieur Eddy (de son vrai nom Claude Moine) rend hommage aux musiciens qui l’accompagnent dans cette nouvelle aventure. Des pointures dans leur partie : le guitariste Steve Cropper (compagnon d’Otis Redding et des Blues Brothers), Charlie McCoy (harmoniciste de Bob Dylan), le clavriériste Booker T Jones (fondateur du groupe de musique soul MG’s, qui a notamment accompagne Otis Redding), le guitariste Dean Parks (de Paul Simon à Stevie Wonder)…Eddy a voulu donner à cet album une couleur « country soul », qui une fois de plus touche notre âme, mais pas une âme intemporelle, une âme cahoteuse de plain-pied avec les réalités quotidiennes de nos sociétés. Bref une touche philosophique d’interrogation existentielle, une pointe ironique de critique sociale et beaucoup de compréhension pour les aléas de la vie ordinaire de ses contemporains. Et tout cela sans prétention, dans le style de la chansonnette populaire française métissée de rêves de musique américaine.
« Un hommage à l’homme de la rue »
Avec Mister Mitchell, on retrouve les petits bonheurs des balades mélancoliques à travers les sentiers ordinaires des existences anonymes qui peuplent nos cités.
Un des titres phares de l’album : « Les vrais héros ». Ces « vrais héros » n’ont pas grand-chose à voir avec les super-héros hollywoodiens type Superman ou Spiderman, nous fredonne-t-il. Il a plutôt en tête ce que le sociologue Pierre Sansot a appelé « les gens de peu » (1) :
« Mais les héros
Les vrais héros
D’aujourd’hui ne sont pas machos
Voyagent en bus, en car, en train ou en métro
Prennent sur eux, ils portent « Beau »
Cherchent du boulot »
Il y aurait un héroïsme ordinaire, un héroïsme de l’ordinaire, traversé par nos fragilités quotidiennes. Eddy parle de cette chanson comme « un hommage à l’homme de la rue ».
ddy Mitchell – Les Vrais Héros © EddyMitchellVEVO
D’Alfred Hitchcock à Léo Ferré
Ces racines dans le quotidien n’empêchent pas le Schmoll de saluer quelques figures extra-ordinaires qui ont alimenté nos poésies ordinaires.
D’abord Hitchcock, avec le « Final cut » d’un cinéphile invétéré :
« La belle Rebecca
A des soupçons sur toi
Et la jolie Marnie
En reste tout Frenzy
Le crime était presque parfait
Grace Kelly s’en échappait
La loi du silence t’a servi
Un grand Alibi »
Pourtant, auto-ironique et modeste, notre tendre rocker reconnaît :
« Mais j’suis pas Hitchcock
J’ai pas le final cut »
Par ailleurs, son épouse, Muriel Moine, a écrit une chanson clin d’œil à l’anar Ferré, « Léo », qu’Eddy fait sien :
« Même si ces mots « des pauvres gens »
Léo, qu’on murmure aux enfants
La peur du froid et de la nuit
Quand on est grand, ça marche aussi »
Encore une fois la vie des humbles…
Entre l’argent-roi et les rêves d’enfance
Ce respect pour les hommes et les femmes du commun a des résonances avec la « common decency » (ou décence ordinaire) mise en avant par l’écrivain britannique George Orwell (2). Cependant nos existences banales sont aussi affectées par la pression et les miroitements de l’argent-roi. Dans « Le goût des larmes », Mister Eddy chante :
« Money, Money,
C’est c’que tu veux, qui détermine ta vie
Raider froid sans cœur
Bandit sans honneur
T’oublies avec ou sans armes
Le goût des larmes »
Désensibilisation marchande qui écrase les rêves d’enfance dans « La cour des grands » de nos vies plus étriquées d’adultes :
« C’est impossible de retrouver
La frêle, la si douce naïveté du passé
Faut faire semblant
Gagner du temps
Pour jouer dans
La cour des grands
La cour des grands »
Troquer « la douce naïveté » pour le jeu des apparences…
Et la politique dans tout ça ?
Explorer avec empathie, sans condescendance, les territoires de la dignité ordinaire, c’est déjà le début d’une politique. Une politique partant de l’ordinaire, au lieu d’essayer de l’instrumentaliser au profit de stratégies électoralistes ou révolutionnaires de conquête du Pouvoir : ce serait pas mal ! C’est pourtant tellement déphasé par rapport aux agendas politiciens que les politiques standard ou alternatives ne disent pas grand-chose en général au Schmoll (3). Et une autre politique, un jour, pourquoi pas ? Il répond ainsi à Didier Varrod (4) :
« Il est certain que le discours des gagneurs, des mecs qui veulent tout faire pour bouffer la laine sur le dos de leur voisin n’incite pas à l’inspiration pour écrire de belles chansons. Pour moi un antihéros est souvent, par définition, un personnage qui ne joue pas des coudes pour faire valoir ses talents. Un héros très discret si vous préférez. (…) Le héros renvoie toujours à la notion de dignité. C’est aussi le Maghrébin soupçonné d‘être une racaille, qui sauve tout à coup un gamin dans une cité.
Est-ce que ces exemples suffisent au point d’être érigés en modèles de la pensée de gauche ? L’antihéros est inspirant parce qu’il est doué de panache. Il n’a pas la beauté, ni le pouvoir, ni la force et il fait de sa vie un roman. Mais attention, il n’est pas mièvre pour autant. Je pense même souvent que ce sont les héros qui le sont davantage, parce qu’ils reflètent une image trop parfaite, trop lisse, excepté lorsque c’est Gary Cooper ou Burt Lancaster qui s’y collent. »
Un politique à la fois si près et si loin de nous…
Á noter aussi dans cet album une belle reprise, en duo avec Nolwenn Leroy, de « La complainte du phoque en Alaska », créé par le groupe québécois Beau Dommage.
Tout Eddy ? Pas encore…la vie ordinaire est davantage constellée de surprises que ne le croient ceux qui la regardent d’en haut…
Source : Médiapart
Les titres : Le goût des larmes, Les vrais héros, Premiers printemps, Pour tuer le temps (Dum dum, dee, dee, dum, dum), La cour des grands, J’veux qu’on m’aime, T’es pas doué pour l’amour, Final Cut, T’es seul, tu stresses, t’es mal
(I’M So Lonesome And I Could Cry), Léo, La complainte du phoque en Alaska (en duo avec Nolwenn Leroy), Aux anges (présentation des musiciens E. Mitchell et Jean Dujardin)
«Schmoll» avance l’album de ses dernières scènes comme un autre carré d’as gagnant, et l’Eddy-Claude Moine de l’écrit offre son timbre tout confort à ses textes intelligents. Souvent tirés d’une expérience enrichissante, il les avance parfois tels des mises en garde ou des conseils à la génération montante. «Avoir seize ans aujourd’hui, mais en sachant ce que je sais.» Après ce premier titre, découle une lignée de petits bijoux «rocky-bluesy» en connivence avec l’âge mûr de l’expérience. Maître Papadiamandis ayant encore trouvé les notes qui collent à son style complice, Eddy «Vintage» peut s’en aller rassuré. Il ne partira pas «comme un vinyle oublié sur une platine usée.» Loin s’en faut !
Source : Le télégramme
Moins d’un an après Grand Ecran, des reprises de chansons de films interprétées un chewing-gum dans la bouche tout en faisant autre chose, Eddy Mitchell revient avec un disque droit de blues-rock : Come Back. Un titre malicieux pour un CD accompagnant ses adieux. Eddy Mitchell aurait pu appeler cet album Flash-back tant il regarde derrière lui dans Avoir 16 ans aujourd’hui, Mes colonies de vacances ou L’Esprit grande prairie, une bonne chanson signée Voulzy/Souchon. Ailleurs, le chanteur s’affronte à l’époque avec En garde à vue, Tu fermes les yeux sur tout (contre la presse à sensation) mais sans forcer sur les paroles. La colère est exprimée et chantée du bout des lèvres. Le « père tranquille » du rock, comme il est surnommé, se surpasse davantage quand il aborde le racisme et le Ku Klux Klan avec Pas besoin de ça, un grand morceau. Cela dit, Come Back reste un bon millésime. Eddy Mitchell renoue avec l’esprit crooner d’Il ne rentre pas ce soir. L’ami de toujours Pierre Papadiamandis signe quasiment toutes les musiques où cuivres ou/et cordes font bon ménage. Le disque taillé pour les concerts devrait trouver son accomplissement sur scène.
Source : L’Express
Les titres : Avoir 16 ans aujourd’hui, Laisse le bon temps rouler, L’Esprit grande prairie (Mix Jay Newland), Je suis vintage, Mes colonies de vacances, En garde à vue, Tu fermes les yeux sur tout, Un garçon facile, Ça ressemble à du blues, Surmonter la crise, Pas besoin de ça, L’Esprit rock’n’roll, Come Back, L’Esprit grande prairie (Mix Laurent Voulzy).
Les différentes Versions de l’album « Comme Back »
Constitué de reprises (en français) de musiques de film, Grand écran est l’album d’un mordu de cinéma.
On y croise des chansons de westerns (Pat Garrett et Billy le Kid, Butch Cassidy et le Kid, Le train sifflera trois fois), mais aussi de polars comme La cité des dangers ou American Gangster, et les chansons joliment arrangées de Walk the Line, Stardust, Une semaine de vacances, Le magicien d’Oz, Les portes de la nuit, Macadam Cowboy ou encore La blonde et moi.
Toutefois, deux titres se détachent de cet album par leur originalité et leur capacité à faire oublier les versions originales : Hier encore (dans une version beaucoup plus rythmée et moins mélo que celle de Aznavour) et Comme un étranger dans la ville (adaptation de Everybody’s Talking de Harry Nilsson).
Notez enfin que Melody Gardot apparaît sur l’avant‑dernier titre (Over the Rainbow) avec de petits airs de bossa nova pas désagréables.
Les fans d’Eddy Mitchell ne seront pas déçus.
Source : AVCESAR.COM
Les Titres : Frappe aux portes du Paradis, Toute la pluie tombe sur moi, Je t’appartiens, Comme un étranger dans la ville, J’aime Avril à Paris, Les feuilles mortes, Seize tonnes, Pleurer des rivières, Ma plus belle année, Si toi aussi tu m’abonnes, Hier encore, Je file droit, Celui qui est seul, Garde-moi la dernière danse, Derrière l’arc-en-ciel, La dernière séance.
L’album, réalisé par Pierre Papadiamandis et Philippe Rault, est enregistré à Los Angeles. il a pour cadre La Nouvelle Orléans aux sonorités marquées par la musique cadienne et Country Rock, notamment avec les deux titres qui ouvrent et ferment l’album : Ma Nouvelle-Orléans et Jambalaya (reprise de Jambalaya de Hank Williams).
Johnny Hallyday chante en duo avec Eddy Mitchell sur On veut des légendes et Little Richard se joint à eux pour un trio sur Elle est terrible, reprise du standard d’Eddie Cochran et de l’adaptation (en 1962), d’Hallyday.
La pochette de l’album reproduit le tableau The Ballad of the Jealous Lover of Lone Green Valley (1934).
Les titres : Ma nouvelle-Orléans, Le seul survivant, Comme la planète, Ça l’fait, Les Caresses, On veut des légendes, L’Arche de Noë revisitée, Paloma dort, L’amour se trouve au coin d’la rue, Y’a un bon dieu, Excusez votre honneur, Je ne t’en veux pas, Elle est terrible, Jambalaya.
Si Johnny Hallyday représente une sorte de tour Eiffel dans le paysage français, Eddy Mitchell n’est pas loin au second plan. Plus discret, le rocker du Golf Drouot n’en laissera pas moins une trace plus durable dans la chanson. Car, à la différence de Jean-Philippe Smet, Claude Moine écrit. A chaque album, il livre son lot d’observations narquoises et nostalgiques avec un détachement qui ont fait de Schmoll un personnage attachant, franchouillard tel qu’il s’assume. Trois ans après un album dédié à la plus célèbre bande dessinée d’Edgar P. Jacobs, Frenchy ne varie guère de ce qu’Eddy Mitchell et son compositeur Pierre Papadiamandis creusent depuis la fin des années 60 : l’alternance en lignes claires de rhythm and blues relevé de country rock et de ballades cotonneuses. Comme Au bar du Lutétia (mais sur une mélodie de Michel Amsellem), en souvenir de Serge Gainsbourg avec qui Eddy Mitchell reprit Vieille Canaille. Enregistré à Los Angeles, voilà une bonne production homogène avec ses autoroutes de guitares, ses orgues et riffs de cuivres servant d’ossature à la voix. Avec sa dérision de comptoir, Eddy Mitchell cultive une misanthropie de terroir : la télé-réalité, l’individualisme, les conditionnements d’une société à laquelle il ne comprend guère plus de choses que la plupart d’entre nous.
Source : Libération
Les titres : J’aime les interdits, Sur la Route 66, Faut faire avec moi, Le monde est trop petit, Y’a danger, Je chante pour ceux qui ont le blues, Reality Show, C’est pas ta journée, Cœur glacé, Faudrait pas rester là, Au bar du Lutetia
Les Nouvelles Aventures d’Eddy Mitchell est le trentième album studio d’Eddy Mitchell sorti en 1999 sur le label Polydor. Cet album est divisé en trois parties, chacune avec une courte introduction musicale : Hip Hug Her, Hollywood Strings et Walking to New Orleans ainsi qu’un final avec Ce n’est qu’un au revoir et une version alternative de Golden Boy. L’album a été suivi de la série de concerts « Eddy Mitchell Bercy 2000 » qui s’est déroulée du 25 au 29 janvier 2000.
Les titres : Hip Hug Her, J’ai des goûts simples, Golden Boy, J’aime pas les gens heureux, Mauvaise option, Hollywood Strings (Intro sessions Los Angeles), Destination Terre, Ton homme de paille, Décrocher les étoiles, Walking to New Orleans (Intro sessions New Orléans), Les Nuits de pleine lune, On va dire que c’est moi, Les 3 singes, T’es qu’un joueur, Ce n’est qu’un au revoir, Golden Boy (bonus track).
1. | Un portrait de Norman Rockwell | Claude Moine – Pierre Papadiamandis | 4:44 |
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2. | Les Tuniques bleues et les Indiens | C. Moine – P. Papadiamandis | 4:37 |
3. | C’est bon d’être seul | C. Moine – P. Papadiamandis | 4:26 |
4. | Harcelez-moi | C. Moine – P. Papadiamandis | 4:42 |
5. | Mister « J.B » | C. Moine – Michel Gaucher | 3:25 |
6. | Garde du corps | C. Moine – P. Papadiamandis | 3:42 |
7. | Ça fait désordre | C. Moine – P. Papadiamandis | 4:05 |
8. | À travers elle, tu t’aimes | C. Moine – P. Papadiamandis | 4:09 |
9. | Celle qui t’a laissé tomber | C. Moine – P. Papadiamandis | 4:28 |
10. | Ce qui ne va pas chez toi | C. Moine – P. Papadiamandis | 4:45 |
11. | Qu’est-ce qu’on allume, qu’on n’regarde pas ? | C. Moine – P. Papadiamandis | 3:26 |
12. | Il chante, il gratte | C. Moine – Paul Personne | 3:01 |
13. | Tennessee Mood (instrumental) | Michel Gaucher | 2:30 |
En 1993 quand ce « Rio Grande » est sorti car on y retrouvait le Eddy qu’on aime, en pleine forme, avec un son chaud et d’excellentes chansons. Le résultat est tout simplement un de ses meilleurs albums qui a cartonné de façon parfaitement mérité! Bon, n’attendez aucune révolution musicale de la part du Sieur Moine, aucune surprise qui vous scotcherait au plafond, ça n’est pas le genre de la maison. Non, Eddy fait ce qu’il sait faire de mieux, des chansons qui balancent entre variété, country rock et blues, aux mélodies mémorables et des textes efficaces, entre humour parfois corrosif et émotion. Ce qui rassure d’entrée, c’est la place des cuivres et des guitares prépondérantes qui apportent un son chaud et claquant, ça rassure dès les 1ères notes de « Y ‘ a pas de mal à s’faire du bien », d’abord les cuivres, puis la guitare arrive, que ça fait du bien ! Parmi les « gratteux » conviés à l’enregistrement, de sacrées pointures comme Snowy White (Roger Waters…) ou encore Steve Donnelly (Nick Lowe…), Billy Liesegang (Nina Hagen…) en passant par l’ami Paulo (Paul Personne), un des rares à pouvoir rivaliser sans rougir, au contraire, avec ces guitaristes anglo-saxons.
Surtout, les chansons sont de très haut niveau, parfaitement exécutées, écrites, produites, leur enchaînement est fluide et intelligent, un voyage hyper agréable dans l’univers « Schmollien », une maîtrise parfaite dès l’intro, cabotine, avec un Paul Personne impérial, jusqu’au morceau final, le touchant « Te Perdre », aucune fausse note, aucune perte de vitesse comme ça avait pu lui arriver dans le passé. Eddy se révèle aussi à l’aise dans les rocks qui envoient comme « Vigile » et « J’men sortirai vivant » que dans les jolies ballades « Coeur Solitaire » qui rappelle furieusement Gary Moore, « Promesses, promesses » clin d’oeil à son pote Johnny alors qu’il s’apprêtait à fêter ses 50 ans (au Parc des Princes…avec Eddy en invité bien sûr!) ou « Te Perdre », aveu touchant en conclusion. Quant aux tubes de l’album, ils sont entrés directement dans les incontournables scéniques d’ Eddy, à commencer par « Rio Grande », mini-film de 5 mn qui vous transporte illico, une merveille d’ambiance aux paroles plus amères que douces (bon sang, qui d’autre qu’Eddy oserait faire rimer blues avec Mulhouse et que ça fonctionne??!!!). « J’me sens mieux quand j’me sens mal » est un autre blues marquant, toute guitare dehors et « 18 ans demain » est directement écrit pour sa fille mais n’importe quel père pourrait s’y reconnaître, c’est ça la force des grandes chansons intemporelles.
Ces 3 tubes de l’album seront illustrés par des clips qui marquent une vraie rupture dans la carrière d’Eddy. Soyons honnête, ses clips des années 80 ne cassaient pas 3 pattes à un canard, au mieux sympas, mais franchement pas inventifs. Là, il met le paquet, c’était encore l’époque que les moins de 20 ans n’ont pas connue, où tout artiste qui se respectait devait faire une vidéo de ses singles pour les promouvoir car, oui cette époque a existé, une chaîne comme M6 en passait plusieurs heures par jour ! Le clip de « Rio Grande » est superbe. Quant à « J’me sens mieux » et « 18 ans demain », ils se suivent, Eddy a réalisé lui-même le dernier. « J’me sens mieux » ressemble à une parodie de « Basic Instinct » (toute une époque j’vous dis!!!😂) avec l’aide de ses amis Thierry Lhermitte et Josiane Balasko, hilarant ! Et Paul Personne fait une petite apparition à l’écran. « 18 ans demain » reprend les mêmes personnages comme si on assistait au tournage du précédent clip. Simple et efficace. Le succès énorme de cet album va entraîner Eddy et ses fidèles musiciens (Jean-Michel Kajdan, Basile Leroux, Michal Gaucher…) dans la plus grande tournée qu’il ait jamais réalisée. Il s’offre même 3 concerts avec des formules et des setlists différentes dans 3 salles parisiennes : big band au Casino de Paris, country rock à l’Olympia et les tubes au Zénith. Pour clôturer le tout, il joue les 3 formules lors d’une seule soirée à Bercy qui a duré plusieurs heures, gigantesque !
Joe Roberts le 04 juin 2024 sur Amazon
Les Titres : Y’a pas d’mal à s’faire du bien, Rio Grande, Vigile, J’ai tous les plans, Cœur solitaire, J’m’en sortirai vivant, J’me sens mieux quand j’me sens mal, 18 ans demain, Promesses, promesses, Te perdre.
Eddy Mitchell a retrouvé les studios londoniens pour cet album paru en 1989. Les mélodies de Papadiamandis et les textes d’Eddy Mitchell, hier comme aujourd’hui, font mouche et se trouvent en quelque sorte sublimées par la production tour à tour délicate et énergique de Peter-John Vettese. « Lèche-bottes Blues » est irrésistible, tout comme « Under The Rainbow » ou « Tache d’huile « (qui, elle, a été composée par Didier Barbelivien). Ce sont là autant de vignettes de la vie quotidienne qui ne peuvent par conséquent que toucher un vaste public et qui font de Ici Londres un album clé de la carrière de Mitchell.
Philippe Margotin
Les Titres : Lèche-bottes Blues , Mon cœur vinyle , Under The Rainbow , Me laisse pas tomber, Du déjà vu, On m’a dit que…, Le Baby Blues, Tache d’huile, Les Lionnes de mer, Comment fais-tu pour dormir ?
1. | La Peau d’une autre | 3:33 |
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2. | C’est magique | 3:40 |
3. | J’ai le bonjour du blues | 3:45 |
4. | Femme FM | 4:08 |
5. | Soixante, soixante-deux | 5:15 |
6. | M’man | 3:59 |
7. | Où est-elle ? | 4:13 |
8. | Quelqu’un qui m’aime | 3:15 |
9. | Le Fils de Jerry Lee Lewis | 3:45 |
10. | Le Coup de grâce | 4:03 |
Depuis plusieurs années le bruit courait qu’EDDY avait envie de faire un album avec un grand orchestre, genre Big-Band. Sous la houlette de P. PAPADIAMANDIS il mit son projet à exécution en 1986 et retrouva les studios français qu’il n’avait pas fréquentés depuis de nombreuses années.
Le résultat fut un album surprenant, déroutant même, qui laissa perplexes les Fans du Rocker mais qui doit être considéré comme un TRES GRAND MOMENT de sa carrière. En effet, reprises et compositions originales se côtoient avec bonheur tandis que les morceaux « tout-cuivre » font bon ménage avec les mélodies plus « classiques ».
Ajoutons à cela que les textes sont absolument délicieux, pleins d’humour et d’expressions imagées dont EDDY a le secret.
Alors quels titres citer ?
COMMENT T’ES DEVENU RICHE nous plonge carrément en 1942. C’est rétro à souhait et interprété de « bouche » de maître par de vrais professionnels, tout comme VOTEZ POUR MOI, petite chronique où les hommes politiques sont gentiment épinglés, sans oublier LE TEMPS QUI PASSE délicieusement imagé.
Surprenante aussi cette interprétation de VIEILLE CANAILLE en duo avec le sieur GAINSBOURG. Les deux compères s’entendent à merveille, les musiciens ne laissant aucun temps mort entre les répliques.
Sur une composition de M. GAUCHER, EDDY fait dans la nostalgie pour adresser un mini testament à une jeune demoiselle qui pourrait se prénommer Pamela ? C’est léger, frais, trés agréable à déguster.
Brève escapade du côté de Memphis pour une histoire à vous glacer les sangs. La description est si parfaite que l’on imagine sans peine la procession du KU KLUX KLAN passer sous nos yeux médusés.
Mais le présent reprend ses droits avec les petits drames de la vie quotidienne : ON S’QUITTE, on est STRESSE, ou alors en MANQUE DE TOI Ah, quelle vie . . .
Les Titres : Manque de toi, Quelque chose qui ressemble à ça, Ku Klux Klan, Oldie But Goodie, On se quitte, Comment t’es devenu riche ?, Stressé, Votez pour moi, Le temps qui passe, Vieille canaille en duo avec Serge Gainsbourg
Avant de remonter sur la scène du Palais des Sports pour un spectacle grandiose, EDDY nous livre sa toute dernière production : pochette superbe, musiciens habituels de Nashville pour un album placé sous le signe de la nostalgie.
D’emblée, EDDY s’interroge sur ses RACINES … musicales. Bien soutenu par Charlie Mc COY à la guitare acoustique, il nous révèle une part de sa tendre enfance soumise aux assauts répétés de Luis Mariano. On en frémit encore …
Un petit tour au square de la Trinité et les souvenirs rejaillissent sur une mélodie parfaitement rythmée par le bassiste.
Tout le monde le sait, EDDY est un fou de CINE ROCK ET BANDES
DESSINEES. Alors, il rend hommage à ses héros favoris soutenu par une rythmique alerte qui semble bien s’amuser.
Avec UN CHEQUE EN BOIS C’EST DROLE, EDDY lance un grand clin d’œil aux années 50. Mais pas de copie simpliste d’un grand classique; au contraire, le titre retrouve une nouvelle jeunesse. Les musiciens entrent à fond dans le jeu et ce SHAKE là est effectivement très drôle.
Après avoir chanté la LUCILLE de son ami Jonasz, EDDY emprunte celle du grand Kenny Rogers ce qui prouve que ses racines sont plutôt du coté de Nashville quand il s’agit de chanter de belles ballades.
Mais si la nostalgie est la dominante de l’album, EDDY n’oublie pas le présent. Qu’il est émouvant ce machino qui en pince pour la star du clip. Avec des mots simples, il nous décrit son désarroi. C’est dérisoire mais ô combien attachant. Et puisque la vidéo est présente partout, pourquoi ne pas l’utiliser en guise de lettre d’adieu.
Enfin, le chanteur du dessert a laissé place au professionnel, ce qui exclut tout amateurisme comme le prouve ce titre en béton.
Les Titres : Comme quand j’étais môme, Mon clip préféré, Le Blues du blanc, L’idole chante au dessert, Rupture en VHS, Nashville ou Belleville, Ciné, rock et bandes dessinées, Pourquoi m’laisses-tu pas tranquille, Lucille ?, Un chèque en bois… c’est drôle, Mes souvenirs, mes seize ans
.
1. | La Fille du nord (reprise de la chanson d’Hugues Aufray, elle-même adaptée de Bob Dylan, 1978) | 3:38 |
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2. | La Leçon de Rock and Roll (chanson écrite par Michel Berger) | 3:07 |
3. | Noël blanc (1981) | 2:42 |
4. | Love Me Tender (1981) | 1:41 |
5. | Le public aime ça (1978) | 2:44 |
6. | C’est OK (1976) | 3:12 |
7. | Les Grands Moments (1980) | 3:04 |
8. | Rien qu’un numéro (BO Une semaine de vacances, 1980) | 4:10 |
9. | Une semaine ailleurs (BO Une semaine de vacances, 1980) | 1:47 |
10. | Qui se souvient de Boney Moronie (1977) | 3:39 |
11. | Français Made in USA (1979) | 2:53 |
A part la LUCILLE de M. Jonasz, tous les titres de cet album sont des créations Moine/Papadiamandis. Comme l’usage du synthé ne fait pas partie des moeurs nashvilliennes, EDDY a fait un petit crochet via New-York et Los Angeles.
Et, dès le premier titre c’est l’extase. En guise de CIMETIERE on se retrouve instantanément au paradis.
Décidément, la vie en société n’est vraiment pas le fort del’auteur. Que d’interdits et de tabous dans notre monde. Ah, si EDDY avait pu faire reprendre le refrain de J’AI DEJA DONNE par le public de « Champs-Elyséés » où autre émission du genre. Quel gag …
EDDY, toujours au fait de l’actualité, s’inspire de l’explosion des radios libres (souvenez-vous de R F M – radio chère à Coluche – stupidement brouillée pendant de longs mois) pour redonner le moral à un ami sur fond de Rhythm’n’blues.
A la même époque on parlait aussi beaucoup du monde carcéral dans une certaine presse. Alors, pourquoi ne pas évoquer la réinsertion sentimentale du détenu qui dit JE SAURAI ENCORE T’AIMER.
Plutot qu’un long discours, EDDY nous donne un remake du « miroir à deux faces » dans CHANGE PAS DE LOOK. Quelle idée de vouloir se déguiser ainsi au risque de briser une paire gagnante…
La petite LUCILLE de Jonasz ressemble plus à une femme fatale qu’à Blanche Neige. Coeur de béton, ingrate, insensible aux efforts de son soupirant qui se retrouve au bloc. Quelle belle chanson, cependant.
Un petit coup de Nashville sound pour retrouver la soeur de l’autre. ELLE NE RENTRE PAS CE SOIR où les malheurs d’un musicien que le show-biz rejette et qui perd vite tous ses atouts. Monde cruel…
Les Titres ;Le Cimetière des éléphants (Version New York), Je saurai encore t’aimer, J’ai déjà donné, Mauvaises vibrations, J’ai vendu mon âme au Rock’n’Roll, Elle ne rentre pas ce soir, Change pas de look, Tiens-toi, Lucille, Le Cimetière des éléphants (Version Los Angeles)
Pour fêter ses 20 ans de carrière, EDDY se devait de frapper un grand coup. C’est ce qu’il fit avec cet album, mi-Country, mi-Rock, enregistré entre NASHVILLE et MUSCLE SHOALS.
D’emblée un titre s’imposa : COULEUR MENTHE A L’EAU. Comme sa lointaine ainée, ALICE, cette composition de P. PAPADIAMANDIS fut un énorme succès : mélodie parfaite, orchestration sobre et limpide, interprétation magistrale pour une histoire ô combien attachante.
Mais comme il s’agissait d’un anniversaire, EDDY le fêta à sa manière, par un rock 100% mitchellien, HAPPY BIRTHDAY ROCK’N ROLL. En quelques phrases bien tournées, il rend hommage aux illustres pionniers tout en réaffirmant sa fidélité sans faille à la musique qu’il aime.
Outre ces deux titres « locomotive », EDDY nous offre de belles ballades DE VILLE EN VILLE, Y’A RIEN QUI REMPLACE UN AMOUR où il chante l’amour déçu avec beaucoup de délicatesse et une remarquable adaptation de Don Williams « MISS DUVAL ». L’écriture est si précise que l’on imagine le motard près de la Cadillac de la pauvre Miss.
Enfin, EDDY jette un regard ironique sur notre beau monde : JE VOUS DERANGE ? demande-t-il avec malice, avant de nous offrir une superbe envolée de cuivres dans FAUT PAS AVOIR LE BLUES. Quel punch pour nous aider à prendre la vie avec ses bons et mauvais côtés.
Et, pour terminer cette petite chronique, EDDY n’oublie pas les obscurs, les sans grades : le ROAD qui travaille dans l’ombre de la star et le DISC-JOCKEY qui risque sa place s’il devient trop entreprenant.
Tout cela fit un album parfaitement réussi qui grimpa au firmament pour notre plus grand plaisir.
Les Titres : Happy Birthday Rock’n’Roll, Y’a rien qui remplace un amour, Tu ne veux plus d’moi, De ville en ville, Rock’n’Road, Couleur menthe à l’eau, J’vous dérange ?, Faut pas avoir le blues, Miss Duval, Tu ne dois pas toucher
Dire que cet album aurait pu s’appeler » Règlement de comptes à OK MITCHELL » est peut-être un peu exagéré mais quand même, de Memphis à Nashville, EDDY règle quelques petits comptes…
Alors que la New-wave déferle sur nos ondes, EDDY remet les pendules à l’heure, nous précisant qu’il ne mange pas de ce pain-là. C’est dit sans animosité mais aussi sans tendresse : « Où y a rien, y a pas de secret ». Lapalissade certes, mail il fallait le dire.
EDDY aurait-il eu quelques démélés avec son garagiste ? C’est ce qu’il semble dire avec l’apport des cuivres qui assurent la jonction CHAQUE FOIS que c’est nécessaire.
D.I.V.O.R.C.E. Si le titre évoque une chanson de T. Wynette, le texte de Claude MOINE est direct, sans ambiguité : c’est un petit règlement de comptes avec « le mariage l’Eglise et nos institutions » Heureusement, l’orchestration fort réussie fait passer cette amère pilule.
On connait tous bien des couples bizarres mais jamais rien d’aussi cocasse que cet HOMME-OBJET associé à la femme-gadget. Alors, ne nous étonnons pas si ça tourne mal et s’il ne reste qu’une chanson.
Dernier volet de l’amour déçu : TU PEUX PREPARER LE CAFE NOIR. Le sujet n’est pas particulièrement plaisant mais quelle qualité dans le texte et l’interprétation. A écouter encore et encore.
Parmi les pionniers, Gene VINCENT a toujours occupé une place
privilégiée dans le coeur d’EDDY. Il lui rend ici un bel hommage soutenu par des choeurs qui, pour la circonstance, avaient sans doute revêtu leurs « blue caps ».
TROP C’EST TROP, ou petite chronique contemporaine. La mécanique tourne comme une horloge, bien huilée par la steel guitar. Mais le gala final n’aura pas lieu pour cause d’absence définitive.
Enfin, les responsables de la sécurité routière devraient écouter attentivement cette PETITE ANNONCE : plus d’auto, plus de bobo…
J’allais oublier L’IMPORTANT C’EST D’AIMER BIEN SA MAMAN déclare EDDY sur fond de guitares déchainées. Dans le langage d’aujourd’hui on dirait sans doute : Y’en a qu’une, c’est Maman.
Les Titres : L’important c’est d’aimer bien sa maman, Trop c’est trop (Don’t Let Go), Comment ça fait ?, Chaque fois, Tu peux préparer le café noir, Good Bye Gene Vincent, C’est bien fait, Petite annonce, L’Homme-objet, D.I.V.O.R.C.E
Si la pochette évoque une affiche de film d’épouvante et la photo intèrieure les tours de Manhattan (la Défense Paris-France), ce ne sont pas là les seules surprises de cet album. Cette fois pas de Rock endiablé mais de belles ballades Country fortement teintées de Blues grâce à l’apport d’une section de cuivres particulièrement musclée. DU BLUES, DU BLUES, DU BLUES . . .
Alors que le chômage s’étend sur notre beau pays, EDDY en fait une chanson qui ne passe pas inaperçue tant sa façon de traiter le sujet est peu conforme aux habitudes. Mais il le fait sans excès, à pas feutrés en choisissant quand même sa cible.
Plus poignante est l’histoire du VIEL INDIEN obligé de jouer la comédie pour survivre. Comment ne pas l’aimer et le défendre contre les odieux touristes-voyeurs que nous sommes tous un peu.
Mais halte à la sinistrose, allons faire un tour au PARKING MAUDIT. Sur une rythmique superbement épaulée par les cuivres EDDY nous conte une histoire burlesque joliment imagée. Rêve ou réalité ???
Surprise encore que cet APRES MINUIT où EDDY nous vante les vertus de la vingt-cinquième heure, celle où tout devient trouble, et cela en présence du créateur de l’original : J. J. CALE en personne.
Avec l’aide involontaire de JERRY LEE, EDDY nous fait une petite chronique du monde du spectacle : JE FAIS LE SINGE, dit-il, en précisant bien qu’il ne veut pas être récupéré. Qu’on se le dise, il ne changera pas . . .
Sur une superbe composition de P. PAPADIAMANDIS, l’amoureux éconduit ne pavoise guère et nous avoue humblement : JE NE SUIS PAS UN GEANT, cela sans drame, sans mauvais roman. Un peu dans le même régistre, UN BARMAN nous fait partager les « malheurs » de ses clients. Ce sont deux superbes titres parfaitement réalisés où la mélodie porte le texte sans jamais l’écraser.
Les Titres : Il ne rentre pas ce soir, Le Vieil Indien et le « Western Show », Du blues, du blues, du blues, Le Parking maudit (Treat Her Right), Je fais le singe (Turn On Your Love Light), Après minuit, Je ne suis pas un géant, Les « Pattes folles », Un barman, Un p’tit Mickey, …Même les héros…
Fortement imprégné de cinéma, EDDY se devait un jour, de consacrer un album au 7ème Art. Ce fut chose faite avec LA DERNIERE SEANCE où EDDY nous invite d’entrée de jeu à le rejoindre dans la salle obscure avec beaucoup d’humour.
Sans conteste la locomotive de cet album est bien LA DERNIERE SEANCE titre intimiste où l’auteur nous redit son amour pour le cinéma de son enfance. Et s’il regrette la fermeture des salles de son quartier, c’est sans agressivité, avec beaucoup de sensibilité. Derrière lui, l’orchestre est en parfaite harmonie. C’est du trés grand MITCHELL et le public ne s’y est pas trompé qui a fait un triomphe à cette chanson, avant qu’elle ne donne son nom à une émission de T.V. fort prisée de nos concitoyens.
Autre morceau royal, ET LA VOIX D’ELVIS. Pour bien situer l’arrivée du Rock en France, EDDY nous donne une petite leçon d’histoire à sa manière : De Gaulle, la guerre d’Algérie, un certain Claude Moine garçon de courses au Crédit Lyonnais… Et grâce au « KING », tout a changé pour lui et beaucoup d’entre nous.
A l’aide d’un trés grand classique de la Country, WABASH CANNONBAL, EDDY remet définitivement les pendules à l’heure en ce qui concerne le groupe de ses débuts. C’est joliment dit, net et sans bavure.
Petite incursion dans le monde de la B.D. avec l’espiègle CHARLIE BROWN et retour au grand écran avec l’évocation de James DEAN.
Remarquons au passage la vénalité de certaines créatures pour qui le partenaire importe peu pourvu que la Cadillac soit de sortie. Comme c’est laid… mais pourtant fort comique.
Si l’on en croit les dires de l’auteur, il ne prise guère le ciné-photo. Certains films seraient-ils donc PIRE QU’UNE CHANSON D’ETE ? Mais de nos jours on ne respecte plus rien, pas même LA COLLINE DE BLUEBERRY HILLS. Fats DOMINO revu par EDDY c’est du grand art.
Les titres : Enterre mon cœur au ciné Majestic, Et la voix d’Elvis, C’est Charlie Brown, La Colline de Blueberry Hill, Le Père de James Dean, Pire qu’une chanson d’été, Mon flash-back, La Dernière séance, Sens unique, Laisse tomber le ciel, L’Amour en Cadillac, Le Chanteur du dancing
C’est un album typiquement « Nashvillien » qui, par son titre et ses ballades, constitue une véritable invitation au voyage.
Et comment ne pas avoir envie de partir SUR LA ROUTE DE MEMPHIS ? Guitares, steel guitar, harmonica, fiddle, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire monter à bord de la Cadillac. Seul le passager ne doit pas trop apprécier la ballade qui lui est offerte.
Autre titre inspiré du voyage : EDDY, riche de l’expérience acquise au cours de nombreuses tournées nous dépeint avec sensibilité l’existence de LA FILLE DU MOTEL pour qui rêve et routine meublent le quotidien.
Au rythme de la steel guitar, l’auteur dresse un catalogue des choses qu’il n’aime pas. A l’entendre on pourrait croire qu’il n’est guère facile à vivre. Mais c’est oublier que l’amour soulève des montagnes . . : « On fera comme tu voudras » . C’est bien là une chanson d’amour à la Mitchell, simple, pudique.
Histoire de dégourdir un peu les doigts des guitaristes, EDDY
reprend deux rocks endiablés. Aujourd’hui le rock est mis à toutes les sauces. Quelle victoire pour une musique si décriée à ses débuts. Mais attention à ne pas trop tirer sur la ficelle, SIROP n’est pas ROCK’N ROLL. Avec humour, EDDY nous situe les activités de Ginette alias MISS ANNE. Admirons au passage l’expression : » tu travailles, dors pêle-mêle « .
Autre petit joyau de cet album, la remarquable interprétation de ODE TO BILLY JOE arrangée par Charlie Mc COY.
Mais le voyage réserve parfois des surprises et l’on peut trouver la place occupée en rentrant. Enfin, si EDDY est PARTI DE RIEN et ne sait pas COMMENT FINIR LA SEMAINE, il réussit néanmoins à enregistrer à Nashville un morceau reggae revu et corrigé. Serait il plus fort que LE MAITRE DU MONDE . . .
Les Titres : Sirop rock & roll (Sweet Little Rock & Roller), Je me fais mon western, Comment finir la semaine ?, Le Maître du monde, Je suis parti de rien (pour arriver à pas grand-chose), Hey, Miss Ann !, La Fille du motel, J’aime… J’aime pas, Sur la Route de Memphis, Le bon temps qui passe (Come Early Morning), La Marie-Jeanne. Titre bonus (réédition CD) : Pas de Boogie woogie(Ce titre, en 1976, est sorti uniquement en 45 tours)
.
A peine l’Olympia était-il terminé qu’EDDY repartait pour NASHVILLE avec les musiciens. Après le succès de « ROCKING IN NASHVILLE » on pouvait s’interroger, se demander si le nouvel album serait de la même veine que le premier : Guitares déchainées, ballades country, humour omni-présent, toutes les conditions étaient réunies pour donner un excellent album.
Si Chuck Berry et Jerry Lee sont bien présents, c’est pour des
titres explosifs : cela démarre en force avec UNE TERRE PROMISE où les guitares se déchainent complètement. Pas le temps de souffler et voici LA MAISON HANTEE et ses activités louches. Un vrai régal prolongé par LES « TRAINE-TARD » ET LES RODEURS … ce qui ne donne guère envie de s’arrêter en si bon chemin.
Avec la complicité de P. PAPADIAMANDIS, il fait rocker la France sur JE VAIS CRAQUER BIENTOT, rock endiablé dans la plus pure tradition de ses aînés.
Avec J’ATTENDRAI LE PROCHAIN TRAIN, EDDY nous prouve qu’il est parfaitement à l’aise quand la mélodie a des allures de Country. Et, sur un grand standard du genre, ROLL IN MY SWEET BABY’S ARMS, il nous avoue son inaptitude au travail, inaptitude comblée par d’autres talents et non des moindres ..
Au passage, EDDY égratigne le monde du show-biz en nous donnant avec beaucoup d’humour la recette infaillible qui garantit le « Tube », mais il nous rappelle aussi (SEUL EST L’INDOMPTE-LE MAUVAIS COTE) qu’il n’est guère décidé à suivre le troupeau.
Sur le chemin du retour, petite halte à NEW YORK. Pour son plaisir, EDDY s’offre un orchestre de cuivres (ceux qui enregistrent avec les plus grands Blues-men) et ramène une petite perle CHOO CHOO CH’BOOGIE.
Les titres : Une terre promise, Les Traîne-tard et les Rôdeurs, La Maison hantée, J’attendrai le prochain train, Je ne sais faire que l’amour, Un sourire ou un au revoir, Le Mauvais Côté, Je vais craquer bientôt, Écoute Coco (101 in Cashbox), Seul est l’indompté, Merci la vie (Lucky), Choo choo ch’boogie espion bidon. Titre bonus (Réédition CD) : Lester Leaps In (instrumental)
.
« Je m’appelle EDDY MITCHELL, je suis au studio Cinderella, NASHVILLE Tennessee, Music City, U.S.A. » . . .
C’est par ces mots magiques qu’EDDY est revenu au tout premier plan de la scène en 1974.
Alors que la France baignait en pleine euphorie rétro, Monsieur EDDY s’est envolé pour NASHVILLE, temple de la vraie Rock Music. Il en est revenu avec un album explosif qui, en peu de temps, s’est imposé à la tête de tous les Hits-parades. Accompagné par la bande à Charlie Mc COY plus les choristes du « KING », rien que ça, EDDY a fait un retour fracassant dans le monde du Rock and Roll :
ses « anciens » fans retrouvèrent l’EDDY qui avait éclairé leur tendre enfance, tandis que les plus jeunes qui découvraient la pèriode « Chaussettes Noires » avec curiosité et indulgence, reçurent avec force l’image du MITCHELL actuel.
Quels titres retenir de cet album ?
Les adaptations y sont en nombre (Chuck Berry, Gene Vincent) mais quoi de plus naturel pour un retour aux sources d’une qualité proche de la perfection.
BYE BYE JOHNNY B. GOOD, A CREDIT ET EN STEREO, C’EST UN ROCKER, C’EST LA VIE MON CHERI, C’EST UN PIEGE etc … autant de titres qui gravirent allègrement les sommets et s’imposèrent aux premières places, sans oublier JE NE DEVIENDRAI JAMAIS UNE SUPER-STAR, ballade typiquement Mitchellienne où l’auteur nous charme par sa modestie.
Le tandem « MITCHELL-NASHVILLE » fonctionne à merveille et l’on a peine à imaginer que ce disque est leur première prestation commune. Ajoutons enfin que cet album aura révélé au grand public un instrument quasiment inconnu chez nous : la PEDAL STEEL GUITAR que l’on retrouvera aussi dans les albums suivants.
Les Titres ; Southern Comfort (instrumental, présentation du disque), Bye, Bye, Johnny B. Good, À crédit et en stéréo, Fume cette sigarette, C’est un piège, Emmène-moi où tu veux, C’est un rocker, C’est la vie, mon chéri, Là dans mon cœur, Ruby, tu reviens au pays, Ruby, tu reviens au pays, La Ballade de Bill Brillantine, Je ne deviendrai jamais une superstar
1. | Alice au pays des amours | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 3:13 |
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2. | Bye bye 50 | Claude Moine | Frédéric Mercier | 2:34 |
3. | Chaque matin, il se lève (Early Morning Rain1) | Claude Moine (adaptation) | Gordon Lightfoot | 3:10 |
4. | Hey ! Taxi, Hey ! | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:50 |
5. | Superstition (version française de Superstition) | Claude Moine (adaptation) | Stevie Wonder | 4:20 |
6. | Coup de foudre | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 3:06 |
7. | Fille en bois | Claude Moine | Bernard Paganotti, Pierre Papadiamandis | 3:02 |
8. | Pouce | Claude Moine | Bernard Paganotti, Pierre Papadiamandis | 3:24 |
9. | J’emporte mes années | Claude Moine | J. Renano | 3:15 |
10. | Au pays bleu | Claude Moine | Marc Bertaux | 2:44 |
11. | L’Enfant électrique | Claude Moine | Marc Bertaux | 2:51 |
1. | Je n’ai pas besoin de docteur | Yves Dessca | Éric Charden | 3:17 |
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2. | La Chanson de Judas (extrait de la comédie musicale Jesus Christ Superstar) | Pierre Delanoë (adaptation) | Tim Rice, Andrew Lloyd Webber | 3:48 |
3. | Le Village abandonné | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 3:27 |
4. | Ulysse | Claude Moine | G. Marshall | 2:30 |
5. | Aladin | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:25 |
6. | Oh Louise ! | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:51 |
7. | Dieu bénisse le Rock’n’Roll | Claude Moine | Ivan Jullien | 3:09 |
8. | Le Marchand de canons | Claude Moine | Jacques Wayser | 2:39 |
9. | Bobby McGee (Me and Bobby McGee) | Boris Bergman (adaptation) | Kris Kristofferson, Fred Foster | 3:02 |
10. | Le Petit Escroc | Claude Moine | Ivan Jullien | 2:25 |
11. | La Fille du pasteur | Claude Moine | G. Marshall | 3:42 |
12. | Merci, merci, merci, merci | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 3:07 |
1. | En revenant vers toi | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 3:29 |
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2. | La Nuit des maudits | Claude Moine | Jacques Waiser | 3:53 |
3. | Le Vaudou | Claude Moine | Dean Noton | 3:00 |
4. | Personne | Claude Moine, Yves Dessca | Pierre Papadiamandis | 2:44 |
5. | Stop | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 3:16 |
6. | Le Jeu (A Simple Game) | Boris Bergman (adaptation) | Mike Pinder | 2:51 |
7. | Cash | Claude Moine | Norman Johnson, Ron Dunbar | 3:01 |
8. | Je quitte la ville | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:55 |
9. | Résurrection | Claude Moine | Marc Buteaux | 3:04 |
10. | Tout est dit | Claude Moine | Marc Buteaux | 2:48 |
11. | C’est facile | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:47 |
1. | Le Marchand de poupées | Claude Moine | Dean Noton | 3:08 |
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2. | Ça n’arrive qu’aux vivants | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 3:13 |
3. | Big Boss Man (version française de Big Boss Man (song) (en)) | Claude Moine (adaptation) | Luther Dixon, Al Smith | 3:15 |
4. | Le Nouveau Mercenaire | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:45 |
5. | J’aime le rock and roll (Rock and Roll Music) | Claude Moine (adaptation) | Chuck Berry | 2:14 |
6. | Rock and Roll Star | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 3:09 |
7. | Pauvre immigrant | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:43 |
8. | Pneumonie Rock et Boogie Woogie Toux (Rockin’ Pneumonia and the Boogie Woogie Flu) | Claude Moine (adaptation) | Johnny Vincent (en) | 3:14 |
9. | Je te reviendrai toujours | Claude Moine | Marc Berteaux | 2:53 |
10. | Gwendolinda | Claude Moine | Dean Noton | 3:00 |
11. | Arc en ciel | Claude Moine | André Hervé | 2:49 |
1. | Mon nom est Moïse | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:51 |
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2. | Paul | Claude Moine | Jean-Pierre Bourtayre | 2:44 |
3. | Au fil du temps | Claude Moine | Jean-Pierre Bourtayre | 2:37 |
4. | Envoie la lettre Maria (Take a Letter Maria (en)) | Claude Moine (adaptation) | R. B. Greaves (en) | 3:08 |
5. | Je tombe de haut | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:36 |
6. | Miss Caroline (Sweet Caroline) | Yves Dessca (adaptation) | Neil Diamond | 3:16 |
7. | Le Marchand de bibles (The Bible Salesman) | Claude Moine (adaptation) | Billy Reva | 2:50 |
8. | Un nouveau jour sur la Terre (Without Her (en)) | Yves Dessca (adaptation) | Harry Nilsson | 3:17 |
9. | Le Jardin de l’Éden (Green River) | Claude Moine (adaptation) | John Fogerty | 2:32 |
10. | Ton absence est un adieu (?) | Claude Moine (adaptation) | Les Reed | 3:43 |
11. | Le Faiseur de pluie | Claude Moine | Pierre Papadiamandis | 2:57 |
12. | Trois années d’amour | Jean-Michel Rivat, Frank Thomas | Pierre Papadiamandis | 3:58 |
Bon, que retenir du 9e album d’Eddy sorti en 68 ? D’abord (uniquement ?) la pochette signée Jean Giraud, le père de Blueberry, il venait juste de créer ce personnage. On connait la passion d’Eddy pour la BD et le western, alors allier les 2 dans une pochette, il n’a pas résisté à se faire plaisir : Claude Moine devenu un cowboy héros de bande dessinée, la classe ! A l’intérieur, Eddy est le héros d’un western (comique), qui le voit se venger du premier qui le surnomma « Schmoll». Parmi les personnages apparaissent Sylvie Vartan et Johnny Hallyday. Cette pochette est superbe mais Eddy a toujours été plus critique et moins enthousiaste au niveau des lettrages plus caricaturaux. Pourquoi « 7 Colts » ? Car Eddy est entouré de 7 musiciens tout simplement. Pierre Papadiamandis est là mais seulement comme musicien, à l’orgue, il n’a écrit aucune musique. Un certain Michel Gaucher prend sa place au saxo et devient un élément central du groupe « mitchellien » jusqu’à la fin des tournées, ces dernières années. Un album entièrement enregistré en France, à Paris, avec des musiciens français, ce qui prouve que les studios français et les musiciens d’ici n’ont rien à envier à ceux de Londres ou Nashville, le son est parfaitement travaillé (très belle section de cuivres).
Joe Roberts le 25 août 2024 sur Amazon
Les Titres : Be bop a lula 1968, Sunny, Quelqu’un a dû changer la serrure de ma porte, Elle me voit beau, Bye Bye Love, Ordonne mais pardonne, 13 filles, Le Fou sur la colline, Quitte à tout perdre, Only You, Tighten.
Titres bonus (réédition CD)
Ces titres sont parus en super 45 tours à l’époque.
Je n’aime que toi, Un homme dans la foule, J’ai semé le vent, Carla, Il suffit d’une fille, Où étais-tu ?, Ma première cigarette, Par qui le scandale arrive.
Si six des treize morceaux ont été enregistrés au studio Pye de Londres, cet album n’en est pas moins fortement marqué par les Etats-Unis, plus précisément par le rhythm’n’blues couramment pratiqué dans les Etats du Sud. Enregistrés à Muscle Shoals en 1967, avec le gratin des lieux, « Chacun pour soi », « Au-delà de mes rêves », « Sur mon nuage », « Mes promesses », en plus de sceller l’union Mitchell/Papadiamandis, sonnaient alors – et sonnent toujours – comme de vrais hymnes de rhythm’n’blues à la française. Quant à la meilleure plage de De Londres à Memphis – il s’agit d' »Alice » – elle est encore signée Mitchell/Papadiamandis.
Philippe Margotin
Les titres : Le début de la fin, Docteur sauvez mon cœur, Olé, Toute la ville en parle, Le bandit à un bras, Mon père avait tort, Chacun pour soi, Au-delà de mes rêves , Sur mon nuage, Mes promesses, Les faux-monnayeurs, Je touche le fond, Alice.
Titres bonus (réédition CD)
Ces titres sont à l’époque, sortis uniquement en super 45 tours
Bye bye prêcheur, Rien qu’une femme, Je ne me retournerai pas, Je n’avais pas signé de contrat, Toi sans moi, Aïe !!!
Titres bonus (réédition CD)
Ces titres étaient uniquement disponibles en super 45 tours à l’époque.
Titre bonus (réédition CD)
Ce titre est sorti en super 45 tours à l’époque5,6.
Titre bonus (réédition CD)
Ce titre est sorti en super 45 tours à l’époque9,10.
1. | Fauché (Busted) | Claude Moine (adaptation) | Harlan Howald | 2:55 |
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2. | Il faut croire (Sticks and Stones (Titus Turner song) (en)) | Claude Moine (adaptation) | Titus Turner (en) | 1:58 |
3. | J’ai tout perdu (Not For Me) | Claude Moine (adaptation) | Bobby Darin | 2:25 |
4. | Juste un regard (Just One Look) | Michèle Vendôme (adaptation) | Gregory Carroll, Doris Payne | 2:19 |
5. | Qui l’a rendu fou ? (Lonely Avenue) | Claude Moine (adaptation) | Doc Pomus | 2:47 |
6. | Everything All Right (adaptation française de Everything’s All Right) | Claude Moine (adaptation) | Crouch, Karlson, Konrad, James, Stavely | 2:32 |
7. | Je défendrai mon amour (You’Il Only Start Me Cryin’ Again) | André Salvet (adaptation) | Mort Shuman, Clive Westlake (en) | 2:46 |
8. | Le générique | Claude Moine | Mort Shuman | 2:53 |
9. | Mais pas pour moi | Jack Arel | Daniel Hortis | 2:37 |
10. | Trois jours avec toi | Pierre Saka | Jean-Pierre Bourtayre | 2:30 |
11. | Johnny merci | Claude Moine | Mort Shuman | 2:31 |
12. | Toujours un coin qui me rappelle ((There’s) Always Something There to Remind Me) | Ralph Bernet (adaptation) | Hal David, Burt Bacharach | 3:23 |
1. | J’irais bien | Pierre Saka | Jean-Pierre Bourtayre | 2:31 |
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2. | Pas de chance (Money) | Claude Moine (adaptation) | Janie Bradford, Berry Gordy | 2:39 |
3. | J’irai au paradis (Three Steps To Heaven) | Claude Moine (adaptation) | Eddie Cochran | 2:40 |
4. | Memphis Tennessee (Memphis Tennessee) | Daniel Gérard, Pierre Barouh (adaptation) | Chuck Berry | 2:55 |
5. | Oh mon cœur | D. Horris | J. Harel | 3:04 |
6. | Doucement mais sûrement (Slowly But Surely) | Claude Moine (adaptation) | Sid Wayne, Ben Weisman | 2:07 |
7. | Repose Beethoven (Roll Over Beethoven) | Claude Moine (adaptation) | Chuck Berry | 2:37 |
8. | Détective privé (Brown Eyed Handsome Man) | Claude Moine (adaptation) | Chuck Berry | 2:12 |
9. | Tu vas rentrer chez toi | Claude Moine | Jean Renard | 2:20 |
10. | Maybellene (Maybellene) | Claude Moine (adaptation) | Chuck Berry | 1:51 |
11. | L’École des cœurs brisés (School Of Hearbreakers) | Claude Moine (adaptation) | Mort Shuman, Doc Pomus | 2:52 |
12. | Donne-moi une idée (School Days) | Claude Moine (adaptation) | Chuck Berry | 2:21 |
Titres bonus (réédition CD)
Ces titres enregistrés durant les sessions de l’album Eddy in London, sont sortis, en 1963, uniquement en Super 45 tours (Barclay 70587)7.
Titres bonus (réédition CD)
Pistes 13 à 16 : 1er super 45 tours d’Eddy Mitchell1.
Pistes 17 à 20 : 2e super 45 tours d’Eddy Michell2.
Pistes 21 et 22 : 45 tours hors commerce Barclay 60359 paru en 1965 ; chansons enregistrées le 3,Note 1.
Pistes 23 et 24 : chansons interprétées le à la télévision dans l’émission Douce France et restées inédites au disque jusqu’en 1979, année de leurs parutions en 33 tours dans la collection Eddy Mitchell Story (33 tours Barclay 903514).
Juin 1962, le 2.000.000ème disque des Chaussettes Noires,
LP Barclay 80171…
Il y a 62 ans, début juin 1962, les teenagers français découvrent chez leurs disquaires un album 30 centimètres à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire du Rock français et de celle plus courte des Chaussettes Noires.
Pour les plus fortunés qui peuvent l’acheter ou se le faire offrir, il s’agit du premier 33 tours des Chaussettes Noires qui viennent de fêter une première année de succès en 1961-1962.
L’objet est extraordinaire et luxueux, très novateur pour l’époque, et est plus qu’un simple disque : il préfigure les premiers disques de rock « concept ». Ici on dresse un premier bilan et on nous conte une histoire, celle du succès des Chaussettes Noires après un an (et demi) de carrière.
Au recto de la pochette, Le titre de l’album tout d’abord, « Le « 2.000.000 -ème disque des Chaussettes Noires » raconte un succès commercial énorme comme il y a eu beaucoup au début des années 60.
Pas de photo du groupe (comme d’ailleurs dans leur premier 25 cm « 100% Rock » en 1961, car tout le monde connaît les Chaussettes Noires en juin 1962), mais une liste de 12 titres dont 4 inédits qui ne sortiront pas en super-45 tours (« Shake Rattle and Roll », « Line ») ou sortiront plus tard dans l’année (« Le temps est lent », « C’est la nuit »).
Au verso, l’inventaire d’une « année de tournées triomphales » avec la liste des dates et des lieux de près de 150 galas entre mars 1961 et février 1962. Déjà aussi une mise en avant du chanteur du groupe « Eddie Mitchell » (avec une superbe coquille exécutée par le marketing Barclay qui oublie qu’Eddie s’appelle Eddy !),vainqueur du référendum Disco-Revue 1961 des meilleurs chanteurs de Rock.
La surprise est de taille lorsqu’on ouvre ce 30 centimètres comme un livre et d’où jaillissent, en pop-up, les Chaussettes Noires en personnes, en action et en relief :
Eddy avec sa crinière blonde de 1961, William Bennaïm, Aldo Martinez et Tony d’Arpa les 3 guitaristes historiques du groupe. Les 2 nouveaux membres apparus courant 61, soit Gilbert « Jean-Pierre » Bastelica derrière sa batterie Asba noire et complète, Mick Picard le Chaussette Noire + 1 dans sa posture à la Bill Haley et les Comets et sa chemise bariolée.
Comme le dit Maurice Achard dans le livre « Dactylo Rock – Le roman vrai des Chaussettes Noires », les Chaussettes Noires s’invitent dans la chambre de leurs fans pour un concert particulier !
La fin du 33 tours se conclut d’ailleurs par « Shake Rattle and Roll » leur indicatif de fin de concert, où ils disent « au revoir et à bientôt » à tous leurs spectateurs!
Une autre surprise vient de la présence à l’intérieur de l’album d’une pochette contenant un disque blanc souple. Les 6 Chaussettes y prennent la parole, avec en fond leur interprétation de « C’est la nuit » en instrumental. Les fans vont entendre pour la première fois les voix de leurs idoles ! Les paroles de nos héros ne sont pas spontanées, et on sent qu’il y a lecture d’un petit discours préparé… Les concerts, les lettres des fans, fans qui sont remerciés, les cordes cassées sur scènes sont évoqués… Eddy ouvre le disque avec assurance. s’en suit ses camarades : William avec toute la gentillesse qu’on lui connaissait… Aldo et Gilbert déjà très facétieux et spirituels… Tony, le ténébreux, calme et plein de timidité … enfin la découverte de Mick (« le dernier né des Chaussettes/Saucettes Noires ») avec son délicieux cheveu sur la langue (un comble pour un saxo !).
Le disque est donc sorti en juin 1962, 3 mois après l’incorporation d’Eddy Mitchell dans l’Armée pour 18 mois, et au moment où le groupe connaît sa première déstabilisation avant l’incorporation des autres Chaussettes à l’été. Il semble pourtant bien clair que la production Barclay entend maintenir le succès de son groupe et de son chanteur sur sa lancée.
Les titres, dont 8 sont déjà parus en 45 tours EP, ont été enregistrés entre décembre 1961 et février 1962, avant l’incorporation d’Eddy.
Ce disque est une synthèse de la période « Twist » des Chaussettes Noires (amorcée déjà dans le 25 cm « Rock Twist fin 61), avec l’inclusion de l’orgue de Georges Arvanitas sur « Peppermint Twist », et du style Doo-Wop (style parfaitement restitué grâce à la direction artistique de Jean Fernandez, les variations du saxophoniste Georges Grenu, et les vocalises à la Dion DiMucci d’Eddy Mitchell sur « Infidèle » (Eddy qui moquera d’ailleurs ce titre en 2017 avec son copain Johnny dans un concours dit « des titres les plus mauvais que l’on ait chantés », excès de dérision, car son interprétation y était magnifique et dans l’air du temps des années 61-62…). D’autres titres plus rock viennent rappeler les sources d’inspiration réelles des Chaussettes : « Petite sœur d’amour » d’Elvis, « Line » des Everly Brothers, « Le temps est lent » de Gene Vincent…
Sur des morceaux comme « Peppermint Twist » ou « Shake Rattle and Roll » les 3 guitaristes jouent en direct et comme en concert, Tony et Aldo y assurent les chœurs qui sont une des marques de fabrique des Chaussettes. Sur « Line » et « Non ne lui dis pas » le chant principal se fait aussi à deux voix, Aldo chantant en tierce et en contre-chant avec Eddy.
Cet album fut ainsi vraiment à la hauteur de la popularité et du succès rencontrés par les Chaussettes Noires en 1961-1962.
Durant la suite de l’année 1962, d’autres pépites sortiront sur disques, notamment les titres de Garvarentz et Aznavour de « Comment réussir en Amour », ce qui maintiendra encore la popularité de la formation. Fin 1962, avec les coups portés par le service militaire, l’évolution rapide du rock et les débuts en solo d’Eddy, la dislocation progressive du groupe et de son chanteur s’ amorcera.
Il y aura quand même en 1963 de grands moments de bravoure des Chaussettes avec Eddy: Le Palais des sports de Paris avec Gene Vincent en janvier, la tournée en Algérie en février, l’Olympia triomphale de mai avec la sortie du meilleur disque d’Eddy avec les Chaussettes « Il revient »… L’album 30 cm « Chaussettes Noires Party » viendra sonner la fin de la fête avant la dernière tournée d’été, quelques galas en fin d’année et la séparation finale d’Eddy et les Chaussettes Noires à Lyon le 31 décembre 1963 (ça ne s’invente pas …).
Le 2.000.000 ème disque des Chaussettes Noires reste dans la mémoire de tous les fans des Chaussettes Noires ..
Nous sommes à la recherche de ce disque. Faites nous signe si vous avez un exemplaire dont vous voulez vous séparer
Le Cinéma de Monsieur Eddy Mitchell
Des Téléfilms et Séries
Du Théatre
Les livres sur ou de Monsieur Eddy Mitchell
Nashville ou Belleville ? Tout l’univers d’Eddy Mitchell en un livre.
» Soudain, une nuit, sur la BBC, j’ai entendu « Rock Around the Clock’ par Bill Haley & His Comets, qui allait changer ma vie. «
Pour la première fois, Eddy Mitchell se livre. Il se raconte et nous raconte ici sa vie, depuis le Belleville des années 1950 jusqu’à aujourd’hui. L’enfance, le Golf-Drouot, Johnny Hallyday et Jacques Dutronc, Les Chaussettes Noires, le rock, la scène et le studio, ses succès et sa traversée du désert, les plateaux de cinéma : tout y passe. On retrouve, dans ces mémoires plein d’anecdotes savoureuses, le ton inimitable de » Monsieur Eddy « , ses passions et son enthousiasme, son humour et ses humeurs, sa liberté. Tout ce qui fait de lui une des personnalités préférées des Français.
Date de parution : 07/11/2024
Dans “Ma discothèque idéale” d’Eddy Mitchell, proposé par Marc Maret et Alain Artaud, “Mr Eddy” raconte ses 50 disques préférés. Dont quelques perles de jazz. Parution chez Hors Collection.
Légende vivante de la chanson française, Eddy Mitchell voue un véritable culte à la soul, à la country, à la chanson française et bien sûr au rock’n’roll, qu’il a grandement contribué à faire connaître dans l’Hexagone. Cette musique, qu’il découvre alors que naît sa passion pour le cinéma américain, sera sa ligne de conduite, sa philosophie.
Dans ce livre-entretien, réalisé par Marc Maret et Alain Artaud, il sera surtout question des chansons qui l’ont marqué – mais pas seulement ! Car Eddy Mitchell est un curieux, un passionné qui va au-delà d’une « simple » chanson. Il s’intéresse tout autant au son, aux studios et aux musiciens de l’ombre. Il nous a fait rêver de la même manière en nous expliquant le cinéma, en nous faisant passer derrière la caméra chaque semaine dans La Dernière Séance.
De Rock Around The Clock, interprétée par Bill Haley and the Comets, à Charles Aznavour en passant par Chet Baker, Julie London, Gerry Mulligan, Stevie Wonder, Marvin Gaye, Frank Sinatra, Elvis Presley, Gene Vincent ou James Brown, Eddy Mitchell nous parle des disques qui l’ont accompagné toute sa vie : certains sont aujourd’hui de grands classiques, d’autres sont restés confidentiels – lorsqu’ils n’ont pas été tout simplement oubliés.
Mélangeant anecdotes, coups de cœur et souvenirs musicaux, racontés par « Mr Eddy » himself et son style inimitable, ce livre est tout autant un petit condensé d’histoire populaire qu’une déclaration d’amour à la musique, à laquelle il a consacré sa vie.
(extrait du communiqué de presse)
Source : France Musique
Paris, années cinquante.
P’tit Claude a 14 ans. Trop grand pour être encore un enfant, trop petit pour être vraiment un adulte. Pour un peu, il serait nostalgique de sa jeunesse…
Ce mercredi de septembre, P’tit Claude s’ennuie. Ce sont les vacances, il n’a rien à faire. Il zone dans le Paris populaire, celui de Belleville et de la Place des Fêtes. Il traîne du côté des « fortifs », là où vivent ceux que la société rejette. Il s’arrête devant les cinémas et les kiosques à journaux, où s’empilent tous ces illustrés qui le font rêver.
Un jour, un certain Pépé leur propose, à lui et à son copain Marcel, de « croquer » sur son prochain coup. Rien à craindre, que du pognon facile à gagner, promet Pépé. Avec cet argent, Claude pourra s’offrir un électrophone et un costard. Peut-être même une moto. Et séduire les filles, enfin…
On ne présente plus Eddy Mitchell, Claude Moine, de son vrai nom. « Monsieur Eddy » raconte sa jeunesse de titi parisien. Le texte est agrémenté d’illustrations de Ralph Meyer qui dépeint avec tendresse les déambulations de P’tit Claude. Enfant de l’est de Paris également, le dessinateur d’Undertaker délaisse le temps d’un livre les plaines du Far-west pour explorer celles du 19e arrondissement parisien. Lesquelles ne sont pas forcément moins exotiques ni moins dangereuses !
Source : Dargaud
Le livre définitif sur Eddy Mitchell. Un livre qui tourne aussi rond et aussi vite qu’un bon vieux 45 tours.
De Belleville à Nashville retrace la carrière du plus swinguant des rockers français, pas à pas, de disque en disque, de scène en scène et de passion en passion. Rien n’est oublié, de sa jeunesse au son de Luis Mariano à ses années cowboy en noir et blanc, en passant par le Golf Drouot, son service militaire rocambolesque, et les Chaussettes noires qui déclenchent des émeutes dans une France tétanisée par la guerre d’Algérie.
Sur les scènes de l’Olympia ou de Bercy, dans les studios d’enregistrement de Muscle Shoals ou à Los Angeles, mais aussi au théâtre et sur les plateaux de cinéma, ce gigantesque puzzle rock’n’roll, country et jazz façon big band nous plonge dans l’univers d’Eddy.
C’est à son fils qu’Eddy Mitchell a confié ses humeurs, ses secrets et les moments forts d’une carrière exceptionnelle. Des Chaussettes noires aux Vieilles Canailles, l’enfant de Belleville est un formidable crooner français, mais aussi le meilleur ambassadeur de la musique américaine, du rock à la country. À Nashville, il a enregistré et interprété les chansons des plus grands : Gene Vincent, Chuck Berry, Little Richard… Devenu acteur, il a également tourné avec des maîtres du septième art, de Bertrand Tavernier à Wim Wenders.
C’est l’histoire d’une vie très rock’n’roll : agitée, riche, diverse, drôle, tendre, où l’ennui n’a pas sa place.
Pour en savoir plus, écoutez le podcast :
Il est vraiment Eddy Mitchell ? De son dernier concert à ses débuts avec les Chaussettes noires en 1961, tout est là, dans cette autobiographie d’une légende. Le rock, l’enfance, la guerre d’Algérie, Mai 1968, » la Dernière Séance « , les souvenirs de tournage… C’est un homme libre, tourné vers l’avenir, engagé dans sa vie comme dans la musique qui se livre, entièrement et sincèrement.
La Revue des Vieux de 27 à 87 ans, n°31, Été 2019, Eddy Mitchell Sous la direction de Christophe Ernault et Laurence Rémila AU SOMMAIRE p.3 L’Édito p.6 Le Trombinoschnock P.8Schnock des cultures tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p.10 « Bien entendu, c’est on » par Éléonore Cambret p.14 Top 15 classiques de la littérature jeunesse par Cécile Collette p.20 Schnock Tourisme : Place Pigalle par Christian Eudeline P.26Les Schnocks parlent aux Schnocks p.28 Le Grand Dossier Eddy Mitchell p.30 Eddy Mitchell : « Travaillez pas trop quand même ! » par Alister et Luc Larriba p.54 Dico Schnock Eddy Mitchell par Christophe Ernault & Karelle Fitoussi p.66 Pierre Papadiamandis : « Je suis timide, je n’aime pas forcer les gens » par Alex Rossi p.76 Top 20 chansons Eddy Mitchell par Alister p.84 L’Histoire de « La Dernière Séance » par Jérôme Wybon p.94 Eddy Mitchell vu par Étienne Chatiliez : « Il est au couteau » par Luc Larriba p.96 Eddy Mitchell vu par Jean-Claude Missiaen : « Il a appris le cinéma en regardant les acteurs » par Luc Larriba p.98 Top 10 cinoche Eddy Mitchell par Sylvain Perret p.104 Ce grand canaillou de Darry Cowl par Thierry Boeuf p.120 Jacques Ferran, 70 ans de journalisme de sport vous contemplent par Gérard Ernault p.138 Annie Le Brun, étoile militante par Blandine Rinkel p.146 Feu orange par Michel Dalloni p.154 Philippe Sarde : « Je me suis battu pendant très longtemps pour ne pas être à la mode » par Antoine Gavory et Emmanuelle de Jesus P.168 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p.170-175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p.170 Trésor livre : Merde ! Dictionnaire des injures de Robert Édouard par Édouard Jacquemoud p.172 Trésor CD : Isabelle Aubret de Isabelle Aubret par Alister p.174 Trésor DVD : Obsessions de Julien Duvivier par Alister ON EN PARLE DANS LES MÉDIAS « Deviens un Schnock, toi aussi !!! » Publicis Drugstore, 133 Av. des Champs-Élysées, Paris 8e. « Qu’est-ce que j’aime vos dessins, Erwann Terrier, surtout quand il s’agit de la couverture de Schnock, avec Schmoll ! » Élisabeth Quin, « 28 minutes », Arte « Le dossier consacré à Monsieur Eddy est épatant.» Claire Devarrieux, Libération
Qui est vraiment Eddy Mitchell ? De son dernier concert à ses débuts avec les Chaussettes noires en 1961, tout est là, dans cette autobiographie d’une légende. Le rock, l’enfance, la guerre d’Algérie, Mai 1968, » la Dernière Séance « , les souvenirs de tournage… C’est un homme libre, tourné vers l’avenir, engagé dans sa vie comme dans la musique qui se livre, entièrement et sincèrement.
Du rock au grand écran, de la country aux salles obscures, du blues aux dernières séances, cinquante ans d’une vie dédiée à ses passions qu’il a réunis cette année dans une tournée magistrale, à travers la France, où a été amplement question de revisiter les classiques » Monsieur Eddy « . Tony Franck réunit dans cet ouvrage les photographies de l’artiste qu’il a suivi pendant sa tournée en revenant sur les grands moments de la carrière du chanteur et des chansons devenues culte.
VIEILLES CANAILLES de BERNETT SAM
À la fin des années 1950, à Paris, trois ados traînent leurs blousons noirs entre le square de la Trinité et le Golf Drouot. Johnny joue les Américains de quartier et rêve d’être James Dean. Eddy, coursier au Crédit Lyonnais est chanteur de bal occasionnel. Jacques, fils de bonne famille, traverse la vie le nez au vent, les mains dans les poches.
Leur amitié indéfectible sera le déclencheur de trois parcours hors du commun – et la guitare sera leur arme fatale – renforcée par une complicité et un sens de l’humour à toute épreuve.
En 2014, inspirés par leurs idoles américaines du Rat Pack – Frank Sinatra, Dean Martin et Sammy Davis Jr –, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc se réunissent pour une série de concerts exceptionnels.
Ils se retrouveront en 2017, pour une tournée et un ultime concert à Carcassonne.
C’est l’histoire du fabuleux destin d’un trio chanceux, qui a traversé toutes les épreuves et toutes les époques pendant plus d’un demi-siècle. Une histoire à peine croyable, mais où tout est vrai puisque tout est arrivé.
La carrière d’un chanteur ne se résume pas seulement à quelques belles chansons. Il y a aussi des grands moments de vie, des concerts mythiques, des émissions de télévision cultes… La magie de l’image, c’est de figer dans l’esprit collectif ces instants. C’est aussi une façon de sublimer le quotidien de ces héros modernes. Une manière de béatifier leurs vies pour qu’ils demeurent éternels. Au milieu d’images incontournables et connues, il y a aussi celles qui, pour de multiples raisons, sont aujourd’hui devenues des collectors. Perdues, rares, inédites ou méconnues, ces photographies nous permettent d’apprécier l’artiste d’une façon singulière, sous un jour nouveau, et parfois de revivre des instants occultés par les circonstances ou l’oubli. Une attitude, un regard, un décor… le tout magnifié par l’intensité du noir et blanc ou élevé par la beauté de la couleur, et soudain, on découvre l’homme derrière le personnage public, l’authentique sous la splendeur. Les photos collectors caressent nos mémoires. Elles titillent nos esprits. Elles sont les repères de nos vies. Grâce à elles, nos âmes s’aventurent dans celles de ceux qu’on admire. Grâce à elles, nous touchons le rêve d’un peu plus près…
Une sélection des meilleures chansons d’Eddy Mitchell seront ainsi illustrées par des auteurs venus de tous horizons.
« Nashville » ou « Belleville » sera mise en images par Jean-Claude Mezières
« Pas de Boogie Woogie » par Jean-Marie Maëster
« Happy Birthday Rock’n Roll » par Olivier Vatine
« La Dernière Séance » par Christian Rossi
« Pauvre Baby Doll » par Enrico Marini
« Rio Grande » par Philippe Buchet
et bien d’autres encore…
Sortie en en 2001, ce livre est un ouvrage complet sur Monsieur Eddy qui a pu être édité. La vie d’Eddy est détaillée année par année avec de très nombreuses photos. C’est un ouvrage que doit posséder un fan mais aussi un lecteur averti. Il est époustouflant car d’une richesse incroyable. J’ai acheté ce livre le mois dernier et je me dis que j’aurai pu passer à côté ! La chance que nous avons est qu’il est encore disponible auprès de l’Eddy Mitchell’s Club.
Frédéric HEURTEVIN
Le livre d’or est un ouvrage qui fait un inventaire sur la discographie, les ouvrages et la filmographie de notre Eddy Mitchell jusqu’en 1987. Ce bouquin est donc un livre rare tant les infos sont nombreuses illustré de nombreuses photos. Il est également toujours disponible auprès de l’Eddy Mitchell’s Club.
Frédéric HEURTEVIN
Leur vie d’alors, c’est l’Amérique à portée de main, la découverte du rock’n’roll avec Rock Around the Clock et les premiers succès de Bill Haley, les filles aux bas nylon, les premiers ‘transistors’ qui précédaient les premiers ‘électrophones’, invention capitale pour eux qui mettait à leur portée tout le répertoire de la chanson américaine, leur permettant de l’écouter ‘entre eux’ et plus seulement dans les bars où beuglaient les juke box.
Leur quartier général, c’est la Place des fêtes, cette place du 19e arrondissement où ils faisaient ‘pétarader leurs mobylettes’. Ils se réunissent entre eux à l’abri des ‘fortifs’ ou dans les petits bistrots alentour pour discussion, pour blaguer et surtout pour écouter de la musique, sujet encore plus important que le foot.
C’est aussi la famille, les parents qui adorent la musique, le père qui va faire partager ses passions à ses fils qu’il emmène au cinéma qui marquera tant Eddy Mitchell dans La dernière séance, l’une de ses plus célèbre chanson qui donnera son titre à une émission de télévision consacré au cinéma Américain des années 1950, de préférence des westerns et à sortir un disque intitulé Grand Écran, reprises des chansons des grands films de cette époque. Il découvrira aussi deux autres univers qui le passionneront : la bande dessinée. et le roman policier avec les ‘Séries noires’ qu’il empruntaient à son père qui en avait toute une collection « dont le fameux La môme vert-de-gris de Peter Cheyney. »N 3
Les références aux films de l’époque sont nombreuses. Pépé a un sourire charmant genre Tony Curtis dans La Grande Course autour du monde puis carnassier genre rictus de Burt Lancaster dans Vera Cruz. Luriel, l’amie de Claude, préfère le cinéma aux interminables partie de poker de la bande. Elle décide d’aller voir Son préféré Robert Redford dans Willie Boy bien que Claude lui eût plutôt préconisé Randolph Scott dans Sept hommes à abattre.
Dans le dernier chapitre, il nous dit que Claude « avait gardé la nostalgie des repas dominicaux » quand chacun poussait la romance à la fin du repas et que bien entendu, Claude devait sacrifier à la tradition, chantant Ça bardait d’un de ses acteurs-chanteurs préféré Eddie ConstantineN 4. Des habitudes qui cimentent les familles et des souvenirs attendris comme ce rituel consistant à offrir un bouquet de roses à sa mère.